Droits humains en Egypte : un bilan alarmant

REUTERS/Amr Abdallah Dalsh
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Par Marc Bouchage
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Les organisations de défense des droits humains s'inquiètent de la situation en Egypte. La situation n'est guère meilleure concernant la liberté de la presse.

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Les organisations de défense des droits humains s'inquiètent de la situation en Egypte.

Quatorze ONG dont Human Rights Watch jugent que le scrutin présidentiel n'est "ni libre, ni équitable".

Amnesty international dénonce de son côté une situation de crise qui se poursuit dans le pays pour l'année 2017-2018 :

"Les autorités ont soumis des centaines de personnes à la torture, à d’autres mauvais traitements et à des disparitions forcées, et de nombreuses exécutions extrajudiciaires ont été commises en toute impunité. La répression exercée contre la société civile s’est intensifiée, et des membres du personnel d’ONG ont cette année encore été soumis à des interrogatoires, à une interdiction de quitter le pays et à un gel de leurs avoirs."

En octobre dernier, Amnesty dénonçait aussi le comportement de la France qui poursuit, malgré la répression, ses ventes d'armes à l'Egypte, son quatrième plus gros client sur la période 2007-2016.

En matière de liberté de la presse, la situation est tout aussi "dramatique" selon Reporters sans Frontières. RSF dénonce les pressions croissantes, les emprisonnements, et une rhétorique anti-journalistes depuis le retour des militaires au pouvoir en 2013.

"Il y a une théorie du complot qui voudrait qu'à chaque fois que des journalistes dénoncent des exactions ou des problèmes qui existent en Egypte, ce soit dans un but de nuire à l'image du pays ou de le déstabiliser. Pour ces raisons, beaucoup de journalistes sont arrêtés et accusés de diffuser des fausses informations ou d'appartenir à des groupes terroristes", rappelle Sophie Anmuth qui est en charge du bureau Moyen-Orient à Reporters sans frontières.

Selon RSF, 30 journalistes et journalistes-citoyens sont actuellement emprisonnés en Egypte. Deux d'entre eux ont été condamnés à la prison à vie pour avoir collaboré avec la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera.

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