"Le danger n'a pas disparu"

Le ministre belge de l'Intérieur Jan Jambon
Le ministre belge de l'Intérieur Jan Jambon
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Par Euronews
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Deux ans après les attentats de Bruxelles, le ministre belge de l’Intérieur, Jan Jambon, affiche sa fermeté face à la menace terroriste.

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La Belgique fait de la lutte contre le terrorisme une priorité. Le pays a été frappé en mars 2016 et les autorités doivent faire face au retour des combattants européens qui ont rejoint les rangs du groupe Etats islamique. Mais Bruxelles est aussi pointée du doigt pour avoir servi de base arrière aux terroristes qui ont mené les attentats de Paris. Euronews a interrogé le ministre belge de l’Intérieur, Jan Jambon.

Aissa Boukanoun,euronews :

"Faire face à la menace terroriste, la radicalisation, empêcher les candidats au djihad de rejoindre la zone irako-syrienne, s'opposer aux conséquences de l'islamophobie, de la montée du racisme, de l’antisémitisme… Quelles sont vos priorités ?"

Jan Jambon :

"Je pense que la priorité est de réinstaller une culture politique de la sécurité dans ce pays. Cela veut dire mener un combat contre l'extrémisme violent et contre l'antisémitisme."

Euronews :

"Est-ce qu’il existe des moyens adaptés pour de déradicaliser les combattants ou les candidats au djihad ?"

Jan Jambon :

"Etre radical n'est pas un problème en soi. Moi je suis un radical, je suis un démocrate radical, je suis un nationaliste flamand radical, donc être radical n'est pas un problème en soi. Mais quand le radicalisme va vers la violence, vers l'extrémisme violent, c'est là que la radicalisation devient un problème. Il est difficile de déradicaliser quelqu'un qui revendique des idées extrémistes et qui compte vraiment les mettre en œuvre par la violence."

Euronews :

"Il y a un peu plus de deux ans vous avez annoncé vouloir nettoyer Molenbeek. Est-ce qu’il y a encore des terroristes qui habitent dans cette commune, où vivaient plusieurs terroristes responsables des attentats de Paris ?"

Jan Jambon :

"Les gens qui ont commis des actes terroristes ont tous été arrêtés mais il y a aussi un réseau de supports, pour soutenir ces terroristes, et donc là c'est une occupation journalière de nos services qui agissent pour rechercher ceux qui apportent un soutien aux terroristes."

Euronews :

"Comment se passe la coopération européenne et internationale en matière d’échange d'informations ?"

Jan Jambon :

"Après les attaques terroristes à Paris et de Bruxelles nous avons installé avec la France ce qu'on appelle une Joint investigation team, autrement dit des équipes judiciaires d'enquêtes conjointes."

Euronews :

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"Votre pays, comme autres pays européens, connaît une recrudescence d'actes d’islamophobes et antisémites. Quelles sont vos consignes aux forces de l’ordre ?"

Jan Jambon :

"Je ne suis pas du tout d'accord avec votre analyse, celle d’un pays qui connait une montée des actes islamophobes et antisémites. Je ne suis pas du tout d'accord. Il y existe des groupuscules qui mènent ce genre d’actes et la police a la tâche de les arrêter."

Euronews :

"Quelles sont les démarches prises par vos services concernant le sort des combattants belges qui ont rejoint le groupe Etat islamique ?"

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Jan Jambon :

"Je dois dire que la Belgique avait un triste record celui d'avoir le plus grand nombre de combattants étrangers en proportion du nombre d'habitants. Mais aujourd'hui nous avons un autre record, nous avons le record de prisonniers ayant un dossier en lien avec le terrorisme."

Euronews :

"Que faites-vous pour empêcher les terroristes qui veulent revenir ?"

Jan Jambon :

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"Pour les gens qui demandent l’asile, nous faisons un contrôle de nos bases de données, policières et terroristes. Ce contrôle est systématique pour les personnes qui demandent l’asile et ceux qui sont dans l'illégalité nous pouvons les arrêter."

Euronews :

"Après la victoire de l’alliance contre le groupe Etat islamique est-ce que vous estimez que cette organisation est suffisamment affaiblie aujourd'hui pour éviter des attentats sur le territoire européen ?"

Jan Jambon :

"Je pense qu'ils sont affaiblis, qu’ils ont perdu un grand territoire et ils ont perdu une certaine attractivité sur notre jeunesse. Mais le danger n'a pas disparu."

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Sources additionnelles • Aissa Boukanoun

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