Cristina Cifuentes n'a pas résisté à la polémique. La présidente de la région de Madrid démissionne, cernée par les scandales.
Elle était présentée comme celle qui allait rénover un parti éclaboussé par des scandales de corruption.
La présidente conservatrice de la région de Madrid, Cristina Cifuentes, a finalement été elle aussi rattrapée par les affaires. Après plus d'un mois de polémiques mettant en cause sa probité, elle annonce sa démission.
D'abord accusée d'avoir obtenu un diplôme de manière frauduleuse, la dirigeante, n'avait pas flanché, forte du soutien du chef du gouvernement Mariano Rajoy.
Le coup fatal est venu d'un média de droite, Okdiario, ce mercredi : une vidéo datant de 2011 la montrant en train de vider son sac devant le vigile d'un supermarché.
Cristina Cifuentes a confirmé l'authenticité de l'enregistrement, assurant qu'elle avait emporté "de manière involontaire" des produits cosmétiques d'une valeur de 40 euros et réglé l'affaire sur le champ.
C'est un coup dur pour le Parti populaire. L'élection en 2015 de Cristina Cifuentes avait marqué un tournant dans cette région représentant 20% du PIB de l'Espagne. Républicaine à contre-courant de son camp majoritairement monarchiste, elle avait aussi fait de la lutte contre l'homophobie l'une de ses priorités malgré les réticences de la droite conservatrice.
À un an des prochaines élections régionales, les appétits s'aiguisent et le Parti populaire, dépassé par Ciudadanos dans les sondages au niveau national, craint de perdre ce fief qu'il dirige depuis 1995.
avec AFP