Le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, met en garde les partis antisystème en Italie et s'est exprimé sur le dossier du nucléaire iranien. Il propose que l'Union européenne prenne en charge les éventuelles sanctions américaines.
La situation italienne a de quoi faire froncer les sourcils des dirigeants européens...
Pour la première fois, un gouvernement antisystème s'apprête à voir le jour dans un pays fondateur de l'UE. Les leaders du Mouvement Cinq Étoiles (M5S) et de la Ligue préparent un projet qui tourne le dos à ce qu'ils appellent les "diktats" de Bruxelles.
De quoi inquiéter bon nombre de ministres en Europe, à commencer par Bruno Le Maire en France.
"Si le nouveau gouvernement prenait le risque de ne pas respecter ses engagements sur la dette, le déficit, mais aussi l'assainissement des banques, c'est toute la stabilité financière de la zone euro qui serait menacée", a estimé le ministre de l’Économie, invité du Grand Rendez-vous Europe 1-Les Échos-CNEWS.
Bruno Le Maire est également revenu sur la décision de Donald Trump, qui a choisi de se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien.
La France propose que l'Union européenne prenne en charge les éventuelles sanctions américaines, à l'encontre des entreprises européennes qui poursuivraient leurs activités avec l'Iran.
"Est-ce que nous acceptons que les États-Unis soient le gendarme économique de la planète ? (...) une domination sans partage et sans respect des règles internationales ? La réponse européenne doit être clairement non", a exhorté le ministre de l’Économie.
La France souhaite ainsi renforcer la souveraineté économique européenne pour protéger ses entreprises, avec notamment la création de dispositifs de financement indépendants.