E-sport: ces Français qui sortent le grand jeu

E-sport: ces Français qui sortent le grand jeu
Par AFP
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A 21 ans, Poko vit, de son propre aveu, un rêve improbable: moins de deux ans après avoir découvert le jeu vidéo Overwatch, il gagne (confortablement) sa vie comme "gamer" professionnel aux Etats-Unis. Poko --de son vrai nom Gaël Gourzech-- est l'une des pièces-maîtresse de Philadelphia Fusion, l'une des douze équipes de l'Overwatch League, ce championnat lancé en janvier qui oppose douze équipes professionnelles, pour l'instant toutes basée à Los Angeles. Pourtant, il n'a jamais cru qu'il pourrait faire de sa passion pour les jeux vidéo son métier. "Ce n'était absolument pas une ambition, je n'ai jamais pensé avoir le niveau", assure le Nîmois qui ne cache pas qu'étudiant, il passait plus de temps devant des jeux vidéo qu'à réviser ses cours de licence d'administration économique et sociale. "J'ai commencé à jouer pour m'amuser, de fil en aiguille, grâce au bouche à oreille, j'ai été contacté par une équipe semi-professionnelle, la communauté française était assez petite, on a fait des petits tournois et je me suis fait connaître avec mes résultats", rappelle-t-il. Il est contacté par l'entraîneur français de Philadelphie, connu, comme tous les "gamers" par son alias, Kirby, qui a dû constituer son équipe, la dernière acceptée, en seulement trois semaines. "J'ai eu beaucoup de chances", reconnait Poko qui a signé un contrat d'un an qui lui garantit un salaire minimum de 50.000 dollars, en attendant le partage de la dotation de 3,5 millions de dollars. - Du dojo au jeu vidéo - "Je vis un rêve, je suis payé à jouer au jeu vidéo dans une super maison avec des gens sympathiques qui font tout pour toi, je profite, je +kiffe+, j'espère que cela va durer le plus longtemps possible", sourit-il. Bruce Jouve, 23 ans, n'est lui pas encore professionnel, mais il s'en rapproche à grands pas après son succès, avec son équipe de l'université canadienne de Laval, dans Heroes of Dorm, le championnat universitaire nord-américain, basé sur le jeu Heroes of Storm et doté d'un million de dollars. A l'origine, il espérait faire carrière dans le judo: scolarisé en sport-études, il intégre le collectif France, mais se blesse à 17 ans à une genou et au dos. Il tourne le dos au sport de haut-niveau et veut devenir ingénieur informatique. "Comme je n'avais plus la compétition, il me fallait quelque chose, j'ai joué à LOL (League of Legend, jeu vidéo-phénomène, NDLR) pendant six ans, mais ce n'était pas fructueux", rappelle-t-il. Dans le cadre de son cursus à l'Epitech, il doit passer une année à l'étranger et s'envole pour le Québec, où il découvre presque par hasard une équipe d'e-sport. Il se donne un an pour devenir professionnel, tout en lançant une start-up, et son passé de judoka l'aide beaucoup. "Je suis plus structuré au niveau des entraînements. Les codes du judo m'aident à garder mon calme quand il y a des insultes pendant les matches, il faut être structuré pour ne pas leur rentrer dedans", explique celui qui est connu sous le nom de "Nesdip".

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