L'Union européenne et le groupe russe sont parvenus à un accord à l'amiable
Gazprom n'aura pas à payer d'amende. Le géant gazier russe a été épargné par la Commission européenne, après de longues tractations. Bruxelles reprochait au groupe, contrôlé par le Kremlin, d'abuser de sa position dominante dans huit pays d'Europe centrale et orientale. Cet accord à l'amiable, la commissaire en charge de la Concurrence s'en félicite.
"Toutes les sociétés qui font des affaires en Europe doivent respecter nos règles de concurrence, quel que soit le pays d'où elles viennent, a déclaré Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence. Mais plus encore, notre décision impose un règlement sur mesure auquel Gazprom devra se plier à l'avenir. Il l'oblige à prendre des mesures positives pour une meilleure intégration des marchés du gaz dans la région et pour aider à mettre en place un véritable marché intérieur de l'énergie en Europe."
Il risque pourtant d'y avoir quelques grincements de dents. Car la Commission n'a pas fait preuve de la même mansuétude envers des géants américains comme Apple condamnés à des amendes colossales. Gazprom était notamment accusé de pratiquer des prix très élevés et de demander des contreparties dans ses contrats de livraison. Le groupe risquait des sanctions pesant jusqu'à 10% de son chiffre d'affaires, soit quelque 8 milliards d'euros.