Guerre à Gaza : police a évacué les manifestants pro-palestiniens qui occupaient Sciences Po à Paris

Les étudiants occupaient Sciences Po depuis jeudi
Les étudiants occupaient Sciences Po depuis jeudi Tous droits réservés Christophe Ena/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
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Par Serge Dubois, euronews avec agences
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Les étudiants français manifestaient en solidarité avec les Palestiniens. Le bâtiment de Sciences Po était occupé depuis jeudi soir. Les actions similaires se propagent dans le monde : des étudiants occupent désormais le bâtiment de l'université de Lausanne.

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Vendredi, la police française a évacué pacifiquement des dizaines d'étudiants du bâtiment de l'Institut d'études politiques de Paris, connu généralement sous le nom de Sciences Po. Ils s'y étaient rassemblés pour soutenir les Palestiniens, faisant ainsi écho à des campements semblables et à des manifestations de solidarité à travers les États-Unis.

Les étudiants ont brandi des drapeaux palestiniens et scandé des slogans de soutien aux habitants de Gaza, alors qu'Israël poursuit son offensive à la suite de l'attaque meurtrière menée par le Hamas le 7 octobre, qui a déclenché la guerre entre Israël et le mouvement islamiste.

Le bâtiment de Sciences Po était occupé depuis jeudi soir. L'administration de l'université avait fermé les bâtiments principaux et transféré les cours en ligne.

Des étudiants pro-palestiniens ont manifesté plus tard dans la journée de vendredi devant le monument du Panthéon, près de l'université de la Sorbonne, pour demander la fin de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza.

Jeudi, des manifestations similaires ont eu lieu dans d'autres universités du pays, notamment à Lille et à Lyon.

Les services du Premier ministre ont déclaré qu'il avait été demandé à la police d'évacuer les étudiants de 23 sites sur les campus français jeudi et que "tous ont été évacués en l'espace de quelques heures".

Une présence policière sera maintenue à proximité de Sciences Po afin d'empêcher tout nouveau blocage, a indiqué le ministère dans un communiqué.

La semaine dernière, des tensions ont éclaté près de l'université d'élite, qui compte le président Emmanuel Macron et le premier ministre Gabriel Attal parmi ses nombreux et célèbres anciens élèves.

Des manifestants pro-palestiniens et pro-israéliens se sont affrontés dans la rue devant Sciences Po. La police anti-émeute est intervenue pour séparer les deux groupes.

Les protestations se propagent... Université de Lausanne également bloqué

Plusieurs dizaines d'étudiants ont passé la nuit à Géopolis, le bâtiment de la Faculté des sciences politiques et sociales, où ils se sont installés depuis hier.

Selon les observateurs présents, la situation est plutôt calme. Les étudiants affirment que l'Université de Lausanne se rend complice d'Israël dans cette guerre par sa coopération scientifique avec l’État hébreu.

Cette accusation pourrait en principe s'appliquer à toutes les universités suisses, estiment les experts.

Les revendications concrètes des manifestants ont été présentées à l'université hier soir, à l'occasion d'une réunion d'une centaine d'étudiants.

La direction de l'université a accepté les demandes des étudiants. Cependant, même elle ne pourrait pas actuellement estimer l'étendue exacte de sa coopération scientifique avec des universités israéliennes.

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