Grève des routiers: le Brésil donne des signes de retour à la normale

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Par AFP
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L'essence était progressivement de retour mardi dans les stations-service du Brésil, au neuvième jour d'une grève des transporteurs routiers qui a paralysé le pays. De nombreux barrages étaient encore en place dans plusieurs Etats, mais des camions-citerne escortés par la police ou l'armée permettaient d'effectuer le ravitaillement depuis les raffineries. À Rio de Janeiro, certaines stations-service qui étaient à sec depuis plusieurs jours ont déjà pu être approvisionnées, même si les automobilistes devaient affronter des files d'attente kilométriques pour faire le plein. Selon le site d'informations G1, un convoi de 300 camions remplis de nourriture a été escorté par l'armée dans la nuit de lundi à mardi pour parvenir au marché de gros situé au nord de Rio. Il devrait permettre de faire revenir progressivement les produits frais sur les étals, les fruits et légumes étant pratiquement introuvables dans les supermarchés ces derniers jours. Les écoles publiques, qui étaient fermées à Rio lundi, ont rouvert mardi et le service de bus était assuré à 100%, contre 40% la veille. À Sao Paulo, capitale économique du pays, l'accès à la grande raffinerie de Ribeirao Preto a été rouvert mardi matin après la levée d'un barrage qui bloquait la route depuis neuf jours. Malgré ces signes d'amélioration, les transports étant encore fortement perturbés dans tout le Brésil, affectant de plein fouet tous les secteurs de l'économie de cet immense pays où 60% du transport de marchandises s'effectue par la route. Dix aéroports étaient toujours à court de kérosène mardi, selon la société Infraero, qui gère la plupart des terminaux du pays. Lundi soir, le président conservateur Michel Temer avait affirmé avoir "l'absolue conviction" que la grève allait se terminer d'ici mardi. Dimanche, il avait cédé aux principales revendications des grévistes, avec notamment une baisse significative du prix du gazole. Mais cette annonce n'a pas eu d'effet immédiat, de nombreux routiers ne se sentant pas représentés par les leaders syndicaux qui ont négocié cet accord. Le gouvernement a par ailleurs affirmé qu'il y a des personnes "infiltrées" dans le mouvement, avec des "objectifs politiques". Les experts considèrent que le pays pourrait mettre plusieurs semaines à revenir totalement à la normale, avec des pertes colossales pour une économie encore convalescente après avoir subi une récession historique en 2015 et 2016.

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