Trump récidive contre le football américain, les stars de la NBA s'interposent

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Snobé par les vainqueurs du dernier Super Bowl, le président américain Donald Trump a relancé mardi sa guerre ouverte contre les joueurs de football américain, mais il a trouvé du répondant avec les stars de la NBA, LeBron James en tête, qui l'ont déjà averti qu'ils le boycotteraient à leur tour. Alors qu'il devait recevoir dans les jardins de la Maison Blanche les Philadelphia Eagles, vainqueurs en février dernier du Super Bowl, la grande finale de la Ligue nationale de football américain (NFL), Donald Trump a annulé lundi la cérémonie et décidé d'organiser une grandiloquente célébration du drapeau américain et des Etats-Unis. Au programme, musique militaire par l'United States Marine Band, l'unité de musique du corps des marines, et honneur au drapeau, devant 1000 supporters des Philadelphie Eagles pour bien marteler son message. "L'Amérique est une grande nation, une communauté, une famille, l'Amérique est notre maison et nous aimons notre maison", a-t-il insisté dans son discours après avoir fredonné lui-même quelques paroles de "God Bless America". Au lieu de célébrer les exploits des Eagles, vainqueurs en février dernier de leur premier Super Bowl en battant les New England Patriots (41-33), le milliardaire républicain a rendu hommage "aux militaires, à notre pays, et tous les héros qui ne sont pas revenus au pays" dans une cérémonie très patriotique. Sans les évoquer directement, Donald Trump a ainsi fait lourdement allusion aux joueurs de la NFL qui protestent contre les tensions raciales aux Etats-Unis en posant un genou à terre pendant l'hymne américain et qu'il a qualifiés par le passé de "fils de pute", "qui ne devraient peut-être pas être dans le pays". C'est parce que la plupart des joueurs des Eagles ont décidé de faire l'impasse sur la cérémonie que le milliardaire républicain leur a retiré son invitation à le rencontrer à la Maison Blanche, comme le veut la tradition dans le sport américain, professionnel et amateur. "Malheureusement, les Eagles ont proposé d'envoyer seulement un tout petit contingent de personnes pour les représenter, en insistant bien que la grande majorité des joueurs ne serait pas présente", a confirmé sa porte-parole Sarah Sanders. "Le président pense qu'il faut respecter l'hymne américain. En ce qui concerne la NFL, ce n'est pas une question d'équipe, mais de fierté pour notre pays, de respect pour les hommes et femmes qui se sont battus et sont morts pour notre pays", a-t-elle poursuivi. - "Personne ne veut être invité" - La cérémonie de mardi a été largement perturbée par la présence d'un invité qui a crié "arrêtez de vous cacher derrière les troupes et l'hymne national". L'homme, hué par la foule, tenait à la main un livre de la navigatrice française Isabelle Autissier, comme l'a rapporté un journaliste de CNN présent sur place. Une autre personne s'est agenouillée pendant l'hymne, selon la vidéo d'un journaliste suédois. Depuis l'automne dernier, M. Trump est parti en guerre contre le mouvement de boycott lancé en 2016 par l'ancien joueur de San Francisco Colin Kaerpernick. Pour tenter de stopper la polémique qui a empoisonné sa saison 2017, la NFL a édicté fin mai une nouvelle réglementation obligeant les joueurs présents sur le terrain à rester debout pendant l'hymne, joué avant les matches, sous peine d'amende, tout en laissant la possibilité aux joueurs qui veulent protester de rester dans les vestiaires. Présentée comme une victoire pour Donald Trump, cette réglementation est déjà contestée par l'association des joueurs de NFL. Les joueurs de football américain ne sont pas seuls et ils ont reçu le soutien des stars de Cleveland et Golden State qui disputent actuellement la finale du Championnat NBA. "Je sais que quel que soit le vainqueur de cette finale, personne ne veut être invité (à la Maison Blanche), ni Cleveland ni Golden State", a prévenu la superstar LeBron James à la veille du troisième match de la finale. "Il y a tellement de choses auxquelles nous croyons en tant qu'Américains qu'il ne représente pas", a rappelé le triple champion NBA. Alors que Golden State, sacré champion NBA en juin 2017, avait boycotté Donald Trump qui avait retiré son invitation, son entraîneur Steve Kerr attend avec impatience la prochaine élection présidentielle. "Ce sera bien quand les choses reviendront à la normale, dans trois ans", a-t-il lancé.

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