Mondial-2018: oubliés les doutes, la Russie à fond dans le Mondial

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Et dire qu'il y a deux semaines, personne n'y croyait! De Kaliningrad à Vladivostok, où la nuit était déjà très avancée quand la Russie a battu l'Espagne, la Russie célèbre sa qualification historique pour les quarts de finale de la Coupe du monde. Dans les rues de Moscou, plus de 100.000 personnes ont célébré la victoire (1-1, 4-3 t.a.b.) des équipiers d'Igor Akinfeev, nouveau héros russe depuis qu'il a détourné les tirs au but de Koke et Igor Aspas au bout de 120 minutes tendues que les joueurs russes ont essentiellement passées arcboutés en défense. Jusqu'à l'aube, les klaxons ont résonné sur la "ceinture des Jardins", l'immense périphérique de deux fois quatre voies qui enserre la capitale russe, tandis que les environs de la place Rouge et de la rue Nikolskaïa, QG des supporters depuis le début du Mondial, étaient envahis par une foule rarement vue de mémoire de Moscovite. Cet enthousiasme est à la hauteur des doutes tenaces des Russes avant le Mondial. "C'est fantastique! Incroyable! On est champions! On est persuadés qu'on va battre le Brésil en finale maintenant", s'exclamait Anna Glazkova, une Moscovite de 27 ans, après le match. Des bars de la capitale russe comme du stade Loujniki, un rugissement de plaisir a suivi le dernier tir au but arrêté par le gardien du CSKA Moscou, adulé dans son pays mais jusque-là moqué à l'étranger pour ses boulettes ou son triste record de 43 matches de Coupe d'Europe consécutifs joués en encaissant au moins un but. "Il n'y a rien à cacher, nous espérions les penalties", a déclaré après le match Akinfeev, qui rentre d'autant plus facilement dans son costume de héros qu'il donne l'image d'un homme simple dont le rêve après sa carrière, comme il le confiait avant la Coupe du monde, est "d'acheter une maison dans un village et d'avoir une chèvre". Il n'y a pas qu'à Moscou que le premier huitième de finale de Coupe du monde de l'histoire de la Russie post-soviétique était suivi avec passion, loin du désintérêt relatif qui entourait la "Sbornaïa" avant le Mondial. Des milliers de personnes sont sorties dans les rues de Saint-Pétersbourg, la deuxième ville, où les cris de joie ont même envahi le solennel théâtre Mariinski à l'entracte d'un ballet de Tchaïkovski, "La Belle au bois dormant", quand la Russie a arraché sa qualification. S'il était alors 20H00 à Saint-Pétersbourg et à Moscou, il était déjà près de 02H00 du matin à Blagovechtchensk, dans l'Extrême-Orient russe, mais de nombreux supporters sont là-aussi descendus dans les rues pour entonner "Kalinka", le chant traditionnel russe devenu l'hymne officieux de la Coupe du monde. - En apesanteur - La passion a même envahi la Station spatiale internationale (ISS) où le cosmonaute Oleg Ortiomov a tweeté "Hourra!" après avoir suivi le match en direct sur son ordinateur en apesanteur. "J'ai toujours su qu'on pouvait le faire", a pour sa part déclaré un chaman sibérien au tabloïd Komsomoslkaïa Pravda en Bouriatie, une république russe de Sibérie. Comment la Sbornaïa, sans victoire depuis plus de sept mois et occupant le pire classement Fifa de son histoire au début de la Coupe du monde (70e), a réussi à se qualifier pour les quarts de finale? Personne ne cherche encore de réponse en Russie. "HOURAAAAAAAAAAA!" titrait simplement lundi le quotidien Sport Express, un soulagement d'autant plus grand que la lourde défaite (3-0) face à l'Uruguay lors de la dernière journée de la phase de groupe avait brutalement ramené les Russes sur Terre après un début de compétition parfait. Stanislav Cherchesov aura l'occasion d'écrire une nouvelle page de l'histoire de la Russie face à la Croatie, samedi à Sotchi (20H00) en quart de finale. Dans la ville des JO d'hiver-2014, où Vladimir Poutine passe de plus en plus de temps, le sélectionneur de 54 ans réussira peut-être aussi à faire venir au stade le dernier homme de Russie semblant se désintéresser de la Coupe du monde. Le président russe n'était pas à Loujniki dimanche en raison d'un "emploi du temps chargé", selon son porte-parole Dmitri Peskov, qui a dit "ne pas savoir" si le chef de l'Etat assisterait au quart de finale.

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