Mondial-2018: l'Allemagne a sombré mais Löw reste à la barre!

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Joachim Löw a décidé de rester, malgré son échec historique au Mondial, et tout le monde ou presque s'en réjouit! A 58 ans, le sélectionneur qui a révolutionné le foot allemand au XXIe siècle semble devenu à ce point incontournable dans son pays qu'on ne lui imagine même plus de successeur. Le champion du monde 2014 repart donc pour quatre ans à la tête de la Mannschaft, jusqu'au Mondial 2022 au Qatar... sauf, peut-être, nouvelle sortie de route à l'Euro-2020. "Ma déception reste immense, mais je voudrais m'atteler à la reconstruction avec toute mon énergie. Je vais analyser avec mon équipe, avoir des conversations et en tirer les bonnes leçons pour le début de la prochaine saison", a-t-il promis. Le prochain match de l'Allemagne est programmé contre la France le 6 septembre à Munich, dans le cadre de la nouvelle Ligue des nations. En mai, la Fédération allemande (DFB) avait renouvelé son contrat, estimant qu'il était le mieux à même de lancer la nouvelle génération qui pointe son nez, les Brandt, Sané, Goretzka ou Kimmich, censés prendre la suite des héros de 2014. L'élimination de la Mannschaft au premier tour en Russie, avec deux défaites et une seule victoire, n'a pas modifié l'opinion des dirigeants du foot allemand. - Rupture radicale - Löw, qui avait déjà l'aura d'un gourou du football, va désormais devoir se muer en magicien! Au soir de la défaite, la Fédération, les experts et Löw lui-même ont unanimement demandé "de profonds changements". Mais c'est finalement le même sélectionneur, avec a priori le même staff, qui va devoir opérer cette rupture radicale. Le président de la DFB Reinhard Grindel y croit en tous cas dur comme fer: "Nous sommes tous fermement convaincus que nous avons avec Jogi Löw un sélectionneur qui va rigoureusement analyser, prendre les bonnes décisions et remettre notre équipe sur la voie du succès", a-t-il déclaré dans un communiqué. Ce maintien en poste n'est qu'une demi-surprise, dans un pays où la continuité est une vertu cardinale (Angela Merkel est au pouvoir depuis 2005!). Nommé en 2006 après le Mondial en Allemagne, "Jogi" Löw a mené l'équipe dans le dernier carré de tous les tournois depuis, sauf en Russie. Et il n'a aujourd'hui quasiment plus aucun détracteur déclaré dans le monde pourtant sans pitié des consultants et experts du football. Après l'ultime et humiliante défaite 2-0 contre la Corée du Sud en Russie, aucune grande voix n'a osé demander ouvertement sa démission. Pas facile d'être le premier à tirer sur l'idole... - "Trop gentil" - Car Löw n'est rien moins, aux yeux de ses contemporains, que le refondateur du football allemand au XXIe siècle. Lorsqu'il a pris la suite du charismatique Jürgen Klinsmann, après le Mondial-2006, ce Souabe à l'accent régional marqué n'a pourtant pas tout de suite fait l'unanimité. Chacun savait, bien sûr, qu'il avait été le maître tacticien des années Klinsmann. Le flamboyant Jürgen prononçait des discours de motivation à l'américaine dans le vestiaire, mais laissait ensuite la parole au laborieux Joachim pour les séances au tableau et en vidéo. C'est justement ce manque de charisme, et un caractère porté sur l'évitement des conflits, que l'on a reproché à Löw a ses débuts. "Trop gentil pour être un vrai chef", disait-on de lui. Au fil des années, il a cependant habilement transformé cette image trop lisse en symbole de calme, de sérénité et de maîtrise de soi. Tout en manœuvrant habilement à la fédération pour s'entourer d'hommes de confiance et d'entraîneurs qui partagent totalement sa philosophie, notamment dans toutes les équipes de jeunes. Et dans une culture footballistique où régnaient en maîtres depuis des décennies la puissance athlétique et le goût du combat, il a imposé des notions qui dominent désormais le football du XXIe siècle: à des joueurs choisis pour leur finesse technique, il a fait travailler des notions tactiques modernes, la défense de zone coulissante, la transition verticale, le jeu de passes... Il a aussi et surtout développé la préparation physique "scientifique" et individualisée, ainsi que l'analyse du jeu grâce à l'informatique. Un travail de fond dont il a recueilli les fruits, et qui lui vaut aujourd'hui son maintien en poste, une semaine après le pire résultat historique d'une équipe allemande dans une Coupe du monde de football.

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