Un Premier ministre australien anti-migrants ?

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Tous droits réservés REUTERS/David Gray
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Par Euronews avec AFP
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Scott Morrison, choisi vendredi pour former un nouveau gouvernement en Australie, est un conservateur qui s'est illustré dans la mise en ouvre d'une politique de tolérance zéro contre les boat people tentant de gagner l'île-continent lorsqu'il était ministre de l'Immigration.

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Le conservateur Scott Morrison qui vient de prendre les rênes de l'Australie a officié par le passé comme ministre australien des Affaires sociales et du Trésor mais aussi comme ministre de l'Immigration et de la Protection des frontières. C'était en 2013 et à cette époque l'homme s'est illustré par une politique hostile aux réfugiés.

C'est sous sa direction qu'avait été lancée l'"Opération Frontières souveraines" pour décourager les réfugiés d'arriver par la mer. Les bateaux de migrants étaient systématiquement refoulés par les bâtiments de la marine australienne et le plus grand secret régnait sur ces opérations en haute mer.

Ceux qui parvenaient quand même à passer à travers les mailles du filet étaient exilés dans des camps de rétention reculés du Pacifique, à Nauru et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Même si leur demande d'asile était jugée fondée, ils n'étaient pas acceptés sur le sol australien, comme l'illustre ce documentaire d'animation publié par 99.media :

Cette politique a été couronnée de succès, dans le sens que le nombre des arrivées s'est réduit à peau de chagrin, mais elle a divisé l'opinion publique et terni la réputation internationale du pays et s'est attirée les foudres des organisations de défense des droits de l'Homme.

Amnesty international qualifiera ces centres de rétention de véritables prisons à ciel ouvert. Pour l'ONG, le traitement de ces hommes et femmes privés de liberté s'apparente à de la torture. D'aucuns dénoncent des crimes contre l'humanité.

Depuis 1996 et l'arrivée au pouvoir d'une coalition conservatrice, l'Australie n’a cessé de durcir sa politique d’immigration, Une politique à laquelle les travaillistes contribueront eux aussi.

Cette politique australienne de tolérance zéro vis-à-vis des demandeurs d'asile est aujourd'hui érigée en exemple à suivre par le ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini.

Avec agence

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