Le président en voulait à Jeff Sessions d'avoir échoué à le protéger de "la chasse au sorcière" dont il se dit victime dans l'enquête russe.
Le ministre américain de la Justice, Jeff Sessions a fait ses adieux à ses collègues sous les applaudissements, ce mercredi. Il venait de présenter sa démission "à la demande de Donald Trump", qui ne l'a jamais pardonné de s’être récusé dans l'enquête sur l'ingérence russe.**
Dans un tweet, le président américain a nommé Matthew G. Whitaker, chef de cabinet de Sessions, à la tête du département de la Justice par intérim.
Pendant ce temps devant la Maison blanche, les journalistes demandaient à la conseillère de Donald Trump si ses relations avec le Department of Justice allaient évoluer après l’éviction du procureur général.
"Pourquoi pensez-vous qu'il a de mauvaises relations avec le ministère de la Justice? Votre question le sous-entend. Qu'entendez-vous par évoluer ?" a répondu Kellyanne Conway, en simulant la surprise.
"Ses relations avec le département de la Justice n'ont jamais été mauvaises. Je viens de vous lister tout ce que le département de la justice a accompli pendant sa présidence", poursuivait-elle.
Procureur puis sénateur de l'Alabama, ultra-conservateur du sud et soutien sans faille de Donald Trump, Jeff Sessions incarnait la défense de l'ordre moral et des travailleurs américains contre l'immigration.
Détesté à gauche, Jeff Sessions s'était peu à peu mis à dos le président, qui l'a accusé ne "pas avoir pris le contrôle du ministère", qu'il juge infiltré par les démocrates, à l'image de l'équipe du procureur spécial Robert Muller.
Mais surtout, d'avoir échoue à le protéger de la "chasse aux sorcières", dont le locataire de la Maison blanche se dit victime depuis les ingérences russes dans la campagne.