La Russie et la Turquie prévoient de coopérer en Syrie

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Par Guillaume Petit
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Ce vœu formulé par les présidents russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan surviennent après l'annonce des Américains de retirer leurs soldats de Syrie.

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Rencontre au sommet entre deux acteurs clés du conflit syrien. Le président russe Vladimir Poutine, d'un côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan, de l'autre. Les deux dirigeants ont convenu, ce mercredi, à Moscou, de coordonner des opérations sur le terrain.

Une avancée qui survient après que les Etats-Unis ont décidé en décembre, à leur grande surprise, de retirer progressivement leurs 2 000 soldats engagés en Syrie.

Le président turc cherchait également à convaincre son homologue russe de mettre en place une "zone de sécurité" dans le nord syrien, pour y empêcher toute autonomie kurde. La crainte d'Ankara : qu'un tel scénario autonomiste donne de nouvelles idées aux Kurdes, vivant sur le territoire turc.

"Nous avons aussi discuté des conséquences du retrait des troupes américaines dans le nord-est du pays sur le conflit en général. Si nos plans se poursuivent, cela serait une avancée positive qui pourrait aider à la stabilisation de la situation, dans ces portions de territoires désormais contrôlés par les Kurdes".

Vladimir Poutine

"Il est très important de prévenir une vacance du pouvoir après le retrait des troupes américaines. __L'objectif de nos deux pays est d'éliminer du territoire syrien tout groupe terroriste: l'Etat Islamique, le PYD, et le YPG en premier lieu".

Recep Tayyip Erdogan

Deux acteurs pour deux rôles différents

Une avancée alors que les deux pays jouent des rôles diamétralement opposés Syrie. La Russie soutient militairement le régime de Bachar Al-Assad tandis que la Turquie aide des groupes rebelles. Mais les deux disent chercher ensemble une solution politique à un conflit, qui dure depuis près de huit ans.

Moscou prépare un sommet tripartite Russie-Turquie-Iran dans les mois à venir pour poursuivre le processus de paix d'Astana, enclenché par ces trois pays en 2017.

Le dernier sommet entre Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan et le président iranien Hassan Rohani a eu lieu à Téhéran début septembre, avec le sort de la province syrienne d'Idleb (nord-ouest) comme principale préoccupation. Il avait abouti à un échec.

Les relations entre la Russie et la Turquie avaient connu de graves tensions en 2015, quand l'armée turque avait abattu au-dessus de la Syrie un avion militaire russe. L'année suivante, les deux présidents avaient scellé une réconciliation spectaculaire, trouvant des points d'entente sur la Syrie.

Les deux pays coopèrent désormais étroitement sur le dossier syrien, mais aussi dans le domaine de l'énergie, avec la construction par la Russie de la première centrale nucléaire en Turquie, ainsi que dans le secteur de l'armement.

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