L'Inde et le Pakistan tentent d'apaiser leurs tensions

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Par Euronews avec AFP
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Les deux puissances nucléaires tentent de calmer le jeu après des combats aériens

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**La tension reste élevée entre l'Inde et le Pakistan, au lendemain d'une journée où les deux Etats ont affirmé avoir abattu des avions ennemis. **

Les deux puissances nucléaires s'affrontent frontalement depuis le raid lancé par l'Inde le 26 février sur un camp d'entrainement de l'organisation islamiste Jaish e Mohammed dans le Cachemire pakistanais. Cette intervention a été menée en représaille à un attentat revendiqué par l'organisation terroriste qui avait tué quarante paramilitaires indiens dans un attentat suicide au Cachemire, côté indien le 14 février dernier.

Avions abattus

Islamabad affirme avoir abattu deux appareil indiens, quand New Delhi affirme de son côté avoir neutralisé un avion pakistanais et perdu un second appareil. Mais les deux Etats ont annoncé ne pas vouloir une escalade de la violence. Le Premier ministre pakistanais Imran Khan n'a pas caché son inquiétude: "Pouvons-nous nous permettre le moindre mauvais calcul avec le genre d'armes que nous avons et que vous avez?", a-t-il interrogé en référence à l'arsenal nucléaire des deux pays voisins. "Si l'escalade commence ici, jusqu'où cela ira-t-il ?", a-t-il lancé lors d'un bref discours télévisé mercredi, renouvelant son appel à New Delhi à "venir à la table des négociations". Plus tôt mercredi, la ministre indienne des Affaires étrangères, Sushma Swaraj, avait semblé plaider elle aussi l'apaisement, soulignant lors d'un déplacement en Chine que "l'Inde ne souhaite pas d'escalade".

Fermeture de l'espace aérien

En raison des tensions, le Pakistan a annoncé la fermeture de son espace aérien mercredi, clouant au sol des dizaines d'avions dans le sud de l'Asie. Une trentaine de vols, la plupart en provenance ou à destination de l'Europe, qui devaient transporter près de 5.000 passagers, ont été affectés, a annoncé le transporteur thaïlandais Thai Airways. Air Canada a également dû annuler des vols à destination de l'Inde, faute de routes aériennes alternatives après la fermeture de l'espace aérien décrétée par Islamabad.

Appels au calme de la communauté internationale

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a appelé les deux pays à "la retenue", tout en qualifiant la frappe indienne contre l'organisation Jaish e Mohammed d'opération de "contre-terrorisme". Le secrétaire américain a exhorté Islamabad à "agir de manière significative contre les groupes terroristes opérant sur son sol". Une position jugée pro-indienne par le Pakistan. Le Royaume-uni, la France, et les Etats-Unis ont demandé mercredi aux Nations Unies d'imposer des sanctions contre le dirigeant du groupe islamiste, Masood Azhar. Il s'agit de la troisième demande en ce sens : Pékin s'y est déjà opposé en 2016 et 2017 et devrait en faire de même cette fois encore. La Chine, alliée traditionnelle du Pakistan, entretient des relations difficiles avec l'Inde, avec qui elle a eu un bref mais meurtrier conflit frontalier en 1962. Les armées des deux pays ont encore eu un face-à-face tendu à l'été 2017 dans l'Himalaya.

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