Sur la route des européennes, halte à Barcelone

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Par Euronews
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Nous avons interrogé les Barcelonais sur l'avenir de la Catalogne

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Notre voyage à travers l'Espagne touche à sa fin mais Euronews poursuit sa tournée. Il reste encore 12 pays à parcourir et beaucoup de citoyens à écouter avant les élections européennes du 26 mai prochain.

Barcelone était une étape incontournable pour aborder l'un des conflits politiques les plus clivants qu'ait connu l'Espagne ces dernières années.

La cohésion de l'Espagne est mise à rude épreuve depuis deux ans. Depuis le référendum sur l'autodétermination en Catalogne en octobre 2017, indépendantistes et unionistes se déchirent. Un procès est en cours depuis le 11 février pour juger les organisateurs du référendum qui n'ont pas fui à l'étranger.

Pour de nombreux Catalans, qui réclament leur libération, il s'agit de prisonniers politiques. D'autres estiment que la confrontation est allée trop loin et veulent encore croire à une issue par le dialogue, bien que le gouvernement socialiste y ait laissé des plumes.

À moins d'un mois des législatives en Espagne et deux mois des européennes, qu'en disent les habitants de Barcelone ? Nous avons posé notre canapé dans les rues de la capitale catalane pour les inviter à s'exprimer.

« Nous sommes différents, nous n'avons pas la même façon d'être, martèle Mariona. Et on chemine avec ce joug qui veut que nous soyons espagnols. Mais nous ne sommes pas l'Espagne, nous sommes la Catalogne ! »

« Je respecte toutes les cultures, tous les ancrages, mais je pense que ce sont des idées qui ne sont plus en phase avec la réalité d'aujourd'hui, estime Isabel. Au contraire, le plus important c'est la mondialisation. Et ces deux conceptions sont totalement opposées. On ne peut pas se fermer au monde. »

« Le processus que l'on vit en Catalogne est quelque chose de normal, assure Albert. Historiquement, je ne comprends pas que ce ne soit pas arrivé plus tôt. »

« Nous sommes inquiets parce qu'il n'y a pas de justice, pas de démocratie, la démocratie est ignorée dans cette affaire, et on ne voit pas comment en sortir », renchérit Mariona.

« Les deux parties ont commis beaucoup d'erreurs, tempère Luis_. Il ne s'agit pas de savoir qui a tort et qui a raison. Ils devraient s'asseoir pour discuter de la situation. »_

« Je pense qu'ils sont allés trop loin dans la confrontation entre nous tous », confie Rosa.

« Je connais deux sœurs, une en faveur de l'indépendantisme, l'autre non, nous dit Isabel. Et quand elles se retrouvent pour un repas chez leur mère, elles ne peuvent pas en parler. »

« Le nationalisme m'inquiète, confie Tomas. Je pense que le nationalisme est un fléau en Europe et que la solution pour l'éviter, c'est précisément l'Europe. »

« Pour moi, l'Union européenne est un désastre, assène Albert. L'Union européenne est une invention, une farce. Pour moi, l'Europe est insignifiante. »

« L'Union européenne ? Je ne sais pas dans quelle mesure l'Union européenne peut s'impliquer dans un conflit territorial », s'interroge Sergio.

« C'est vrai que nous sommes dans une situation très polarisée et il semble que les solutions soient extrêmes mais je pense qu'on peut revenir en arrière », assure Luis.

« Moi, je suis convaincue que nous allons gagner. Dans l'état où sont les choses, c'est irréversible. Il n'y a plus de marche arrière possible », conclut pour sa part Mariona.

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