Outre Manche, les habitants ne sont guère convaincus par l'initiative de Theresa May.
Dans les rues de Londres, l'heure est au scepticisme, après la demande de report du Brexit formulée par la première ministre britannique Theresa May. Outre-Manche, cette nouvelle ne rend pas forcément les ressortissants plus optimistes sur l'issue de ce dossier.
"C'était une tentative d'unité nationale, je n'y vois aucune mutinerie", estime Jon, un passant. "C'est à peu près la seule chose qu'elle puisse faire, mais je ne vois personne tirer quoi que ce soit de ce gâchis, alors... Merci beaucoup David Cameron".
"Je pense que tout cela aurait dû être géré tout de suite après le référendum", juge Tracy, "et qu'ils auraient dû avoir toutes ces négociations, et décider ensuite d'aller de l'avant ou non, de ne pas faire traîner les choses aussi longtemps et de commencer à s'enliser une fois au pied du mur".
"Ils se ridiculisent, ils n'arrivent pas à se décider, c'est le marasme", tranche un autre habitant.
D'après une étude publiée ce mercredi, ce contexte pousse les ménages à réduire leurs dépenses, et les entreprises à retarder leurs investissements : deux facteurs qui ont causé un fort repli au mois de mars dans le secteur des services pour la première fois depuis trois ans.