Les présidents autoproclamé Guaidó et élu Maduro ont fait descendre leurs partisans dans la rue, samedi 6 avril 2019. Les uns, pour réclamer plus de démocratie, les autres, pour dénoncer l'ingérence, notamment des Etats-Unis, dans les affaires du pays.
Des dizaines de milliers de Vénézuéliens ont manifesté samedi 6 avril 2019. Les uns, pour dénoncer le régime en place, les autres, pour le soutenir.
Le président autoproclamé Juan Guaidó, reconnu comme légitime par cinquante pays, dont 19 Etats membres de l'Union européenne, notamment la France, et les Etats-Unis, avait décrété la "phase définitive" de l'éviction du président Nicolás Maduro.
Privé de son immunité parlementaire par le pouvoir, sous la menace, donc, d'une arrestation, il a appelé ses partisans à "mettre fin à l'usurpation". "Nous ne sommes pas juste venus pour demander de l'eau et de l'électricité, qui sont certes des biens nécessaires, leur a-t-il lancé. Nous sommes venus demander la liberté, la démocratie, de la nourriture, un futur, de l'éducation."
Le président Nicolás Maduro avait appelé ses partisans à manifester leur soutien dans la rue avec pour mot d'ordre la défense de l'indépendance nationale et le refus de l'impérialisme. "Mr Donald Trump, regardez bien tous ces gens, parce que ces gens vont se battre contre vos agressions ignobles et vous serez défait, a-t-il déclaré. Vous n'êtes pas parvenu et vous ne parviendrez pas à vaincre le Venezuela."
Pour maintenir la pression contre le pouvoir, Juan Guaido a appelé à de nouvelles manifestations mercredi prochain. Le même jour, le Conseil de sécurité des Nations unies doit se réunir pour évoquer la crise humanitaire en cours au Venezuela.