Julian Assange inculpé pour espionnage aux Etats-Unis

Julian Assange inculpé pour espionnage aux Etats-Unis
Tous droits réservés  REUTERS/Peter Nicholls
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Par Euronews avec AFP
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La justice américaine a inculpé jeudi le fondateur de WikiLeaks en vertu des lois anti-espionnage, s'attirant immédiatement les foudres des défenseurs de la liberté de la presse.

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C'est une mesure sans précédent dans l’histoire du journalisme aux Etats-Unis.

La justice américaine a décidé jeudi de poursuivre le fondateur de WikiLeaks en vertu des lois anti-espionnage. Washington reproche à l'Australien d'avoir mis en danger certaines de leurs sources lors de la publication en 2010 par WikiLeaks de centaines de milliers de documents militaires et diplomatiques.

Jusqu'à présent, Julian Assange, emprisonné à Londres, était réclamé par les Etats-Unis pour des faits mineurs de piratage informatique.

"C'est la fin du du premier amendement"

"C'est de la folie", a instantanément réagi l'organisation WikiLeaks sur Twitter. "C'est la fin du journalisme sur les sujets de sécurité nationale et la fin du premier amendement" de la Constitution américaine qui garantit la liberté d'expression, a-t-elle ajouté.

Dans un communiqué diffusé plus tard, elle a dénoncé "une attaque sans précédent contre la presse libre mondiale" et une "application extraterritoriale du doit américain", arguant que "les crimes présumés ont été commis hors des Etats-Unis".

Cette inculpation "pose une menace directe à la liberté de la presse et au journalisme d'investigation", a renchéri Reporters sans frontières (RSF), tandis que l'organisation Freedom of the Press évoquait "un grand danger pour les journalistes".

"Quand ils sont venus chercher Assange…"

En avril dernier, le journaliste Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart, publiait un parti pris en soutien à Julian Assange "Quand ils sont venus chercher Assange…" (à relire ici). "Le sort de Julian Assange, tout comme celui de Chelsea Manning ou d’Edward Snowden, dépasse sa personne, ses fautes ou ses erreurs. Ce que la puissance américaine et ses alliés étatiques veulent lui faire payer, c’est d’avoir ouvert la voie à une nouvelle utopie démocratique dont l’arme pacifique est le droit de savoir" , expliquait alors le président de Mediapart dont le site d'information en ligne est partenaire de WikiLeaks depuis 2011.

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