Crise politique italienne : rejet de la motion de censure de Salvini. Et après?

Crise politique italienne : rejet de la motion de censure de Salvini. Et après?
Tous droits réservés REUTERS/Massimo Pinca
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Par Louise Brosolo avec AFP
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Après une cuisante défaite au Sénat, le ministre de l’intérieur italien ne baisse pas les armes.

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Réunie pour les commémorations du viaduc de Gênes, la classe politique italienne n'en reste pas moins divisée. Le temps pour le ministre de l’intérieur de se remettre de la monumentale claque infligée la veille par le Sénat.

Car les sénateurs se sont en majorité prononcés contre la motion de censure demandée par Matteo Salvini. A la place, une autre motion a été approuvée, qui repousse au 20 août toute solution à la crise politique déclenchée par le chef de la Ligue et laisse au président du conseil Giuseppe Conte une semaine pour tenter de la dénouer.

Quelles options ?

En attendant, l'ébauche d'une alliance improbable commence à se dessiner... pour écarter l’extrême droite de la Ligue de Matteo Salvini. Une union entre le Parti démocrate de l'ancien président du conseil Matteo Renzi et le mouvement 5 étoiles au gouvernement.

La crise pourrait alors être résolue, avec une nouvelle majorité au Parlement.

Mais sans cette majorité, des élections anticipées deviendraient inéluctables. La décision reviendrait alors au Président de la République, Sergio Mattarella de garder ou pas le gouvernement actuel pour les organiser.

Coup de Poker

En position de faiblesse, Matteo Salvini a tenté un coup de poker, proposant à Luigi Di Maio de voter la réduction du nombre de parlementaires - une reforme qui vise à supprimer 345 postes sur 950 actuellement, demandée par le Mouvement 5 étoiles.

Mais tout cela, à condition bien sur de retourner aux urnes ensuite. Car Salvini n'a toujours pas laissé tomber l'idée d'élections législatives anticipées avec l'espoir de pouvoir gouverner seul le pays.

Mais la réforme du nombre de parlementaire représente en réalité six mois de travail car elle nécessite un modification de la loi électorale et l’organisation d'un référendum. Peu probable que le président italien accepte la proposition du ministre de l'intérieur....

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