Brexit : Boris Johnson met la pression sur l'UE

Brexit : Boris Johnson met la pression sur l'UE
Tous droits réservés 
Par Maxime Bayce avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le gouvernement britannique, dont le chef Boris Johnson va voyager cette semaine pour rencontrer des dirigeants européens, a annoncé dimanche avoir ordonné pour le 31 octobre l'abrogation de la loi britannique qui a permis au Royaume-Uni d'adhérer à l'UE.

PUBLICITÉ

Le geste est symbolique. Steve Barclay, le ministre du Brexit, a annoncé avoir ordonné l'abrogation de la loi qui a permis au Royaume-Uni de rentrer dans l'union européenne, texte qui date de 1972

"C'est un signal clair aux citoyens de ce pays : nous allons quitter l'UE comme promis le 31 octobre quelles que soient les circonstances", a déclaré dans un communiqué Steve Barclay.

Cette abrogation devrait intervenir le 31 octobre prochain. Une date clé dans le calendrier du gouvernement Johnson, puisque c'est celle choisie pour sortir de l'UE, qu'il existe, ou non, un accord avec les 27.

Stratégie politique

Boris Johnson veut faire pression sur l'UE pour obtenir un nouvel accord en agitant la menace, de plus en plus imminente, d'un Brexit sans accord alors que Bruxelles refuse jusqu'à présent de rouvrir les négociations.

Il doit rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel mercredi à Berlin et le président français Emmanuel Macron jeudi à Paris. Puis il sera du 24 au 26 août à Biarritz pour le sommet du G7 où il s'entretiendra notamment avec le président américain Donald Trump, avec lequel il espère conclure un accord de libre-échange ambitieux après le Brexit.

Mais en cas de sortie sans accord, les perspectives économiques sont préoccupantes pour les Britanniques. Selon un rapport gouvernemental qui a fuité dans la presse, le Royaume-Uni pourrait alors devoir faire face à une pénurie de médicaments, de nourriture, d'essence, accompagnée d'un blocage des ports et d'un potentiel retour de la frontière physique en Irlande du nord.

Inquiets, un groupe de 100 parlementaires a publié une lettre demandant à Boris Johnson de rappeler immédiatement le Parlement qui ne devait siéger qu'a partir du 3 septembre. 

Un mois de septembre qui s'annonce explosif puisque les députés devront également se prononcer sur une motion de défiance proposée par le leader de l'opposition Jeremy Corbyn. Si la motion aboutit, Jeremy Corbyn espère devenir chef du gouvernement par intérim, pour obtenir un nouveau report de la date du départ de l'UE afin d'éviter un Brexit sans accord, et convoquer ensuite des élections anticipées.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Boris Johnson entre en scène au G7 de Biarritz

Brexit : Londres relativise le contenu du document qui a fuité

Un Brexit synonyme de pénuries ?