Backstop : l'UE rejette l'alternative proposée par Boris Johnson

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Par Raphaelle Vivent
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"Ceux qui sont contre le backstop et ne proposent pas d'alternatives réalistes sont en réalité favorables au rétablissement d'une frontière [entre les deux Irlandes]" a estimé sur Twitter Donald Tusk, le président du Conseil européen.

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L'Union européenne s'oppose à l'alternative au backstop, ou "filet de sécurité", proposée par le Premier ministre britannique.

Sur Twitter, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a estimé que Boris Johnson ne proposait pas de solution réaliste, ajoutant que "ceux que s'opposent au filet de sécurité soutiennent en réalité le rétablissement de la frontière physique entre les deux Irlandes".

Prévu dans l'accord de Brexit négocié par Theresa May avec l'UE, le backstop a pour but d**'éviter la création d'une frontière dure** entre l'Irlande du nord, province britannique, et la République d'Irlande. Il prévoit que le Royaume-Uni tout entier reste dans l'Union douanière, faute de meilleure solution à l'issue de la période transitoire de deux ans.

Boris Johnson estime toutefois que cette disposition "porte atteinte à la souveraineté de l'Etat britannique". Dans une lettre adressée à Donald Tusk, il propose donc de remplacer le filet de sécurité par "l'engagement à mettre en oeuvre des dispositions alternatives d'ici la fin de la période de transition".

Regain de tensions en Irlande

La Commission européenne considère que cette proposition est insuffisante. "La lettre ne fournit pas de solution opérationnelle légale pour empêcher le retour d'une frontière physique en Irlande, a déclaré Natasha Bertaud, la porte-parole de l'institution. Elle n’évoque pas d'autres arrangements possibles, et reconnaît même qu'il n'y a aucune garantie que de tels arrangements puissent être mis en place d'ici à la fin de la période de transition."

La possibilité d'un Brexit sans accord ravive en tout cas les tensions en Irlande. Lundi, une bombe a explosé à Newtownbutler en Irlande du Nord, près de la frontière avec l'Irlande. La police évoque une possible responsabilité de groupes liés à l’IRA, l'Armée républicaine irlandaise.

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