Amazonie : le chef d'une tribu s'engage contre la destruction de la forêt

Amazonie : le chef d'une tribu s'engage contre la destruction de la forêt
Tous droits réservés 
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Amazonie : le chef d'une tribu s'engage contre la destruction de la forêt.

PUBLICITÉ

Au Brésil, le chef d'une tribu a décidé de s'engager pour lutter contre la destruction de la forêt amazonienne.

Vêtu d'une coiffe et d'un collier portant l'inscription "Jésus-Christ" en langue kayapo, le dirigeant du village de Krimej, âgé de 66 ans, Kadjyre Kayapo, s'est rendu avec un groupe de "surveillants" de l'institut Kabu pour parcourir la rivière. Leur mission est de surveiller la forêt et repérer les incursions de bûcherons dans l'État brésilien du Pará.

Un pont érigé par des bûcherons illégaux

Cette patrouille de routine a eu lieu après un mois d'incendies dévastateurs qui ont balayé de nombreuses régions de l’Amazonie, suscitant un tollé international.

Pendant cette mission, l'équipe a découvert un pont érigé par des bûcherons illégaux pour traverser une réserve naturelle et se rendre sur la terre indigène. "Heureusement, nous l'avons trouvé avant qu'ils ne commencent à acheminer le bois" indique Paulo Roberto Azevedo, coordinateur de l'institut. "C’est notre travail quotidien, nous passons par le fleuve et par les routes à la limite du territoire autochtone, pour éviter l’avancée des agriculteurs et des bûcherons", ajoute-t-il.

Le gouvernement pointé du doigt

"Nous ne voulons pas de bûcherons, et nous ne voulons pas non plus de prospecteurs sur notre territoire" indique le chef de tribu, qui affirme vouloir faire tout son possible pour empêcher la destruction de sa terre. "J'ai fondé ce village pour empêcher les bûcherons d'entrer sur notre territoire", a-t-il déclaré, alors que l'absence d'inspection par les institutions gouvernementales favorise l’invasion de la terre indigène.

Sur ce sujet,  le président brésilien est en première ligne. Vivement critiqué pour avoir déclaré que la protection de la forêt tropicale bloquait le développement économique du Brésil, Jair Bolsonaro a estimé que les allocations de terres aux peuples autochtones ont été excessives. D'après le chef d'Etat, les territoires autochtones représentent une immense superficie (14% du Brésil) pour une population relativement petite.

En ce mois d'aout, l'Amazonie brésilienne a enregistré 30 901 incendies, le plus haut niveau depuis le mois de 2010, selon l'Institut national de recherche spatiale du pays. Les données publiées dimanche montrent qu'il y a eu une augmentation de 196% des incendies par rapport au mois d'août de l'année dernière.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Assassinat d'un indigène qui protégeait la forêt amazonienne

Feux en Amazonie : les tribus indigènes en danger

Macron au Brésil : un renouveau dans les relations entre les deux pays