Tunisie : menaces sur le processus électoral présidentiel

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Par Maxime Biosse Duplan
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Alors que la campagne officielle pour le second tour de la présidentielle commence aujourd'hui, Nabil Karoui, l'un des deux finalistes, reste en prison. Quelle légitimité, du coup, pour cette campagne électorale ?

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Une ombre plane sur le processus électoral en Tunisie. Alors que la campagne officielle pour le second tour de la présidentielle commence aujourd'hui, Nabil Karoui, l'un des deux finalistes, reste en prison. Poursuivi pour fraude fiscale, il vient de voir sa demande de remise en liberté une nouvelle fois rejetée.

Si le candidat ne peut pas faire campagne, la légitimité du scrutin pourrait être mise en cause et le vote, pourquoi pas, annulé.

Oussama al-Khoulaify, du parti de Nabil Karoui : "Politiquement, nous pensons que c'est une catastrophe pour la Tunisie, une catastrophe pour le processus démocratique. La demande de libération de Karoui est une demande populaire. Nabil Karoui est un prisonnier politique, nous en sommes certains, son emprisonnement est une décision politique. Il a été élu par un demi-million de Tunisiens, et aujourd'hui ce sont un demi-million de Tunisiens qui sont enfermés avec lui".

A l'issue du premier tour, c'est un indépendant, Kais Saied, qui, avec 18.4% des voix, est arrivé devant Nabil Karoui. L'équipe de campagne de ce dernier demande la suspension du scrutin tant qu'il est toujours en prison. Mais selon l'ONG International Crisi Group, les tribunaux pourraient annuler tout le scrutin si le blocage perdure.

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