60 ans après la rupture du barrage de Malpasset, la douleur des survivants

L'armée française participant aux opérations de secours à Fréjus, le 5 décembre 1959
L'armée française participant aux opérations de secours à Fréjus, le 5 décembre 1959 Tous droits réservés AFP
Tous droits réservés AFP
Par euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le bilan de cette catastrophe pour Fréjus avait été très lourd : 423 morts, et 7 000 sinistrés sur 10 000 habitants.

PUBLICITÉ

Fréjus commémore cette semaine l'une des plus grandes catastrophes civile du XXe siècle en France.

Il y a 60 ans, le 2 décembre 1959 à 21h13 précisément, le barrage de Malpasset s’effondrait, gonflé d'eau après un épisode pluvieux.

En quelques minutes, une vague de 40 m de haut, 50 millions de mètres cubes d'eau, déferle à 70 km/h dans la vallée du Reyran, ravageant toute la ville de Fréjus, et ce qui se trouvait sur son passage jusqu'à la mer...

Le bilan de cette catastrophe est très lourd : 423 morts, et 7 000 sinistrés sur 10 000 habitants.

Des vies ont été marquées à jamais, comme celle d'Yvon Allamand, orphelin depuis la tragédie :

"Ça c'est le début de l'avenue de Verdun, qui monte pour aller en ville. Et voilà les images de la rue après. De l'avenue de Verdun. Ça c'est l'avenue de Verdun tout à fait en haut, pas loin de la gare. L'eau est arrivée jusque-là parce que c'était en hauteur."

"Pour moi, c'était un cauchemar. Je me suis même pincé pour sortir de ce cauchemar. C'était pas possible..."

Ou Annie Brodin, une autre survivante :

"Quand on en parlait, on a toujours dit "avant la catastrophe, après la catastrophe." Ça a toujours fait une grosse coupure. De toute façon, on avait perdu toute la famille. On n'avait plus vraiment de liens. Ça a été difficile de refaire des liens. Au niveau familial, ça a été assez compliqué."

Des procès pénaux, civils et administratifs se sont succédé après l'effondrement du barrage.

10 ans plus tard, la justice avait relaxé les ingénieurs et membres de cabinets d'études et retenu une "défaillance du terrain de fondation", couplée à "un piège préparé par la nature".

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Le Moulin rouge à Paris privé de ses ailes après un incident

Les journalistes ont eu un accès rare au sous-marin français à propulsion nucléaire de classe Rubis

Elections européennes : les Républicains font campagne sur l'immigration à Menton