Une survivante d'Auschwitz retourne dans le camp 75 ans après sa libération

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Par Euronews
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75ème anniversaire de la libération d'Auschwitz : une survivante raconte son histoire.

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Depuis l'âge de 17 ans, Rita King n'est pas retournée à Auschwitz. 75 ans après libération du camp, cette rescapée va y faire son retour, non sans appréhension, pour se souvenir de la tragédie qu'elle a vécu.

"Je n'ai pas hâte de revenir à l'époque où j'étais réellement persécutée et effrayée alors que je ne savais pas ce qui allait m'arriver à Auschwitz" explique-t-elle au micro d'Euronews.

Rita est née et a grandi avant la guerre, à quelques heures de route du camp, dans l'est de la Pologne. "Ce n'était pas génial mais c'était la maison. J'étais avec mes parents mes sœurs, mon frère, ma famille. J'avais des tantes et des oncles et soudain tout le monde a disparu" décrit-elle.

"J'étais l'une de ces personnes chanceuses"

Rita dit avoir eu de l'aide d'un allemand qui la trouvait "trop jeune" lorsqu'elle était derrière les murs du camp d'extermination.

"Il m'a dit je vais vous trouver un emploi dans la cuisine et il l'a fait" raconte-t-elle. "À l'époque, je ne savais pas ce qu'ils faisaient mais il se trouve que j'ai passé les inspections, c'est là que j'ai découvert que si vous aviez de la chance, vous n'alliez pas dans les chambres à gaz. J'étais l'une de ces personnes chanceuses".

Après sa libération, Rita est allée à New York, s'est mariée et a fondé une famille. Certains de ses membres ont voyagé à ses côtés cette semaine jusqu'en Pologne.

Son histoire est semblable à celle de plusieurs millions de juifs, victimes de la Shoah. La plupart n'a pas survécu. Aujourd'hui, un hommage est rendu aux 1,1 million de personnes mortes à Auschwitz et aux plus de 6 millions qui ont péri pendant l'Holocauste.

Face à l'augmentation des actes racistes et antisémites en Europe, elle estime que le devoir de mémoire est primordial. "Avez-vous peur que ce qui est arrivé ici en Pologne puisse encore se produire 75 ans après? " lui demande notre journaliste. "Oui, mais ça ne devrait pas arriver" répond-elle.

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