Fariba Adelkhah est détenue en Iran depuis juin. Elle a été admise dimanche à l'hôpital de la prison d'Evin à la suite d'une détérioration de son état de santé. Mi-février, elle avait mis fin à une grève de la faim d'environ deux mois pour protester contre ses conditions de détention.
Fariba Adelkhah, la chercheuse franco-iranienne détenue en Iran, a été hospitalisée. Après une grève de la faim d’environ deux mois et à laquelle elle a mis fin il y a peu, son état de santé s’est détérioré.
Fariba Adelkhah et son compagnon, Roland Marchal, lui aussi chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), ont été arrêtés en juin dernier à Téhéran et sont poursuivis pour "propagande" et menace à la sûreté nationale. Leur procès doit s’ouvrir le 3 mars.
Le 11 février 2020, leur Comité de soutien s’était rassemblé à Paris, en face de la Tour Eiffel, sur l'esplanade des droits de l'Homme. Pour Fariba et Roland, mais aussi pour la quinzaine d’autres ressortissants étrangers, souvent binationaux, arrêtés en Iran par les Gardiens de la révolution.
Ils sont chercheurs, universitaires, anthropologues et sont emprisonnés sous des chefs d’accusation jugés fantaisistes par les spécialistes de l'Iran. Cette façon de procéder est monnaie courante dans ce pays, pour que ces chercheurs deviennent monnaie d’échange.
En décembre dernier, un Iranien détenu aux Etats-Unis et un Américain emprisonné en Iran ont été libérés. Un apparent échange de prisonniers. Dernier exemple en date, l’accord conclu entre Téhéran et Berlin. Il y a quelques jours, l’Iran a annoncé la libération d'un détenu allemand condamné à trois ans de prison contre celle d'un Iranien détenu en Allemagne et menacé d'extradition vers les Etats-Unis.