En Italie, les robots viennent en aide aux soignants. En France, les transferts de malades se multiplient de l'Est vers l'Ouest du pays.
Dans l'hôpital de Varese, en Lombardie, les soignants italiens ont trouvé une aide très appréciée. Les robots sont utilisés pour approcher les patients et limiter ainsi les contacts et la contamination. Ils mesurent le rythme cardiaque, la tension, la saturation ou encore la respiration, à la place des humains.
"Les robots sont des assistants infatigables, explique le docteur Francesco Dentali, directeur des soins intensifs à l'hôpital Circolo de Varese, qui ne peuvent pas être infectés, qui ne peuvent pas infecter, qui ne peuvent pas être malades. Les médecins et infirmières ont été durement touchés par le virus, le fait qu'un robot ne puisse pas être infecté a un grand intérêt."
A Carenno près du lac de Côme, le père Don Angelo Riva accompagne ses paroissiens décédés dans son église vide, il dit sa messe sur les réseaux sociaux, ébranlé par la mort de son père en trois jours. Le prêtre de 53 ans prend des nouvelles régulières de sa mère, hospitalisée elle aussi à cause du coronavirus.
L'Espagne elle aussi durement touchée s'organise, avec l'installation d'un hôpital de campagne dans l'auditorium de Zaragosse, prêt à accueillir ses premiers patients la semaine prochaine. Les 105 lits ont été installés en 48h, l'Espagne compte plus de 11 700 morts. Depuis l'état d'urgence déclaré le 14 mars, le pays est paralysé. Le trafic aérien a chuté de 90%, le ferroviaire de 88%.
Les avions, c'est désormais au transport des patients qu'ils servent le plus, comme ici en France, où 6 patients venus de l'Est, région durement affectée par le virus, ont été transférés à Toulouse. L'armée se charge des transports. Des transferts qui se font aussi en train, comme pour ses 24 patients qui traversent la France d'est en ouest. Leur état, sérieux, doit être stable pour voyager.
La région parisienne, qui regroupe de nombreux patients, est désengorgée, elle, également par hélicoptère.
A Berlin, la chancelière Angela Merkel a appelé les Allemands à rester chez eux pour Pâques, ajoutant qu'il serait irresponsable de définir aujourd'hui une date pour le déconfinement.
Le Borussia Dortmund a converti une partie de son stade pour en faire un centre médical. Le confinement semble faire ses preuves en Allemagne, avec désormais, selon les experts, une personne contaminant une seule autre personne, au lieu de 7. L'Allemagne compte un peu plus de 1000 morts.