Environ 1 500 détenus sont emprisonnés en France pour des faits de radicalisation, à des degrés divers. Un rapport pointe l'uniformisation de leur prise en charge. Interview de Adeline Hazan, contrôleure générale des lieux de privation de libertés.
La gestion des détenus radicalisés en France est critiquée dans un rapport que vient de publier le contrôleur général des lieux de privation de liberté, une autorité administrative indépendante qui veille notamment au respect des droits fondamentaux.
1 500 détenus radicalisés
Il y a environ 1 500 détenus radicalisés en France qui se répartissent en deux catégories : ceux qui sont emprisonnés pour des faits en lien avec le terrorisme islamiste (ils sont plus de 500, dont certains sont toujours en attente de leur procès. Parmi eux, une grande majorité d’hommes). La deuxième catégorie concerne les détenus emprisonnés pour des faits "de droit commun" suivis en raison de leur ancrage dans un mouvement de radicalisation islamiste.
Des quartiers d'évaluation de la radicalisation
Tous ces détenus passent d’abord par des quartiers d'évaluation de la radicalisation qui décident de leur conditions d’incarcération : soit ils sont placés en détention ordinaire, soit dans des quartiers spécifiques ou à l’isolement.