Bélarus : "Loukachenko ne veut pas procéder à une élection honnête"

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Par Galina Polonskaya
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"Le risque d'être arrêté est trop grand", rencontre avec l'opposant bélarusse Valery Tsepkalo, à Moscou.

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Face aux menaces, intimidations et arrestations, l’un des principaux rivaux du dirigeant bélarusse Alexandre Loukachenko, a fui en Russie avec ses enfants. Valery Tsepkalo, dont la candidature à l'élection présidentielle du 9 août a été rejetée, accuse le régime biélorusse de persécuter l’opposition. Il est convaincu que le prochain scrutin sera truqué. Nous avons rencontré Valery Tsepkalo à Moscou.

"Loukachenko ne veut pas procéder à une élection honnête. Il fait tout son possible pour falsifier le vote. Il prouve à la société biélorusse qu'il falsifiera de toute façon ce scrutin. Peu importe comment nous voterons, il en tirera toujours les chiffres qu'il veut. Il interdit l’installation, comme ici en Russie, d’urnes transparentes, de caméras de surveillance qui permettent aux gens de suivre en ligne le déroulement de l’élection. Nous avons encore des boîtes en bois, d'anciens systèmes de vote et, naturellement, de veilles méthodes de truquage", dit-il. 

Selon Valery Tsepkalo, ancien ambassadeur de la Biélorussie aux États-Unis, les autorités biélorusses auraient entamé une procédure pour le priver, sa femme et lui de leurs droits parentaux.

"Le risque d’être emprisonné ou qu’une procédure soit entamée pour me retirer la garde de mes enfants est très grand. Il est tout à fait évident que ce serait une manière de faire pression sur ma femme, qui participe actuellement activement à la campagne électorale dans notre pays", explique Valery Tsepkalo.

Veronika Tsepkalo, est restée au Bélarus et a rejoint la campagne de la principale adversaire d’Alexandre Loukachenko autorisée à se présenter, Svetlana Tikhanovskaïa, qui a remplacé au pied levé son mari Sergueï, vidéo-blogueur de renom arrêté en mai. 

Maria Kolesnikova, la directrice de campagne de l'opposant Viktor Babaryko, lui aussi actuellement emprisonné, s’est également ralliée aux deux femmes.

La Commission électorale centrale du Bélarus a annoncé que plus de 45 000 observateurs locaux s'assureraient que le vote ne soit pas truqué. L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a, pour sa part, annoncé qu’elle n’enverrait pas sa mission électorale au Bélarus pour le scrutin présidentiel du 9 août, faute d’invitation en temps opportun par ce pays.

Au pouvoir depuis 1994, Alexandre Loukachenko, brigue un sixième mandat

A l’approche de cette présidentielle, les manifestations contre le régime se multiplient et les arrestations aussi. En juin dernier, près de 140 personnes ont été arrêtées lors de rassemblements de l’opposition organisées dans plusieurs villes du pays. Des journalistes travaillant pour des médias étrangers ont également été appréhendés.

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