Colère et amertume après l'accord au Haut-Karabakh : les Arméniens se sentent trahis et réclament dans les rues de Erevan la tête de leur Premier ministre.
Les sièges du gouvernement et du Parlement sont désormais gardés par les forces de l'ordre à Erevan, mais les Arméniens ne décolèrent pas ; Nicol Pachinian est désormais considéré comme un traître, après l'annonce de la défaite de l'Arménie. Les tensions sont au plus haut alors que les Arméniens manifestent contre la décision du Premier ministre d'avoir conclu un accord au Haut Karabakh.
"On a perdu tant de jeunes, dit une femme, c'est horrible, c'est horriblement douloureux pour moi. Je m'incline devant vous qui êtes morts, je pleure, je demande pardon à toutes les mères qui ont perdu un enfant, je suis tellement désolée."
** "Je veux appeller notre peuple**, ajoute un passant, afin que le Haut-karabakh ne devienne pas un territoire azerbaïdjanais, alors qu'il y a eu tant de victimes parmi nos soldats. Le Haut-Karabakh est l'Arménie, et, c'est mon avis, les gens sont prêts à se battre." ,
La nuit dernière les bâtiments officiels ont été pris d'assaut par une foule en colère, les bureaux saccagés, le président du Parlement a été tabassé. Mais c'est la tête du Premier ministre Nicol Pachinian que réclamaient ces hommes, cette sombre nuit où l'Arménie a plongé dans une profonde crise politique.