Mystères sur des raids aériens au Mali : leur(s) auteur(s), les cibles civiles et/ou djihadistes ?

Archives : hélicoptère de l'armée française au Mali, le 20/01/2013
Archives : hélicoptère de l'armée française au Mali, le 20/01/2013 Tous droits réservés Jerome Delay/AP
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Par Olivier Peguy avec AFP, AP
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Dimanche, plusieurs personnes sont mortes suite à des raids aériens dans le centre du Mali. Des villageois évoquent des tirs d'un hélicoptère sur des civils rassemblés pour un mariage. L'armée française dit avoir mené une opération dans un autre village, contre des djihadistes.

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Beaucoup d'interrogations demeurent ce mercredi sur ce qui s'est passé dimanche dans la région de Douentza, dans le centre du Mali.

D'un côté, des habitants racontent qu'un hélicoptère a tiré sur des civils rassemblés pour un mariage dans le village de Bounty. Des dizaines de personnes auraient perdu la vie. L'hélicoptère n'a pas été identifié.

Question : qui dispose de moyens aériens dans cette région sahélienne ? L'armée malienne et les troupes françaises de l'opération Barkhane.

- Du côté des autorités maliennes, aucun commentaire.

- Quant à l'armée française, elle indique avoir mené un raid aérien dans cette région, tout en précisant avoir utilisé des avions de chasse et non des hélicoptères, et surtout avoir visé un rassemblement de djihadistes. Pas de doutes possible, assure un responsable militaire français : il n'y avait pas de mariage.

Alors, y a-t-il eu deux raids aériens le même jour dans la même région ?

C'est possible, à en croire l'ONG Médecins sans Frontières qui intervient à Douentza. Dans un communiqué publié ce mercredi, MSF dit avoir pris en charge des personnes blessées dans "des bombardements" sur deux villages distincts : Bounty et Kikara.

Mais ces raids ont-ils été menés par les mêmes soldats ?

Dans l'opération qui a frappé des civils, est-ce une bavure de l'armée française découlant d'une erreur de renseignements ? A moins que ce soit l'armée malienne, qui par le passé a commis des exactions contre des civils.

En tout cas, plusieurs voix s'élèvent pour critiquer le silence autour de ces événements.

Quatre jours après l'attaque, on ne connaît pas le nombre exact des victimes.

La Mission des Nations Unies au Mali (Minusma) a indiqué avoir ouvert une enquête.

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