25 ans après sa campagne de 1995, Edouard Balladur doit s'expliquer sur le financement

Edouard Balladur lors de sa campagne en 1995
Edouard Balladur lors de sa campagne en 1995 Tous droits réservés AP Photo
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Par Laurence Alexandrowicz
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L'ancien Premier ministre Edouard Balladur doit s'expliquer devant la justice sur les soupçons de financement occulte de sa campagne de 1995. C'est un volet de l'affaire Karachi.

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Edouard Balladur rattrapé par le passé. L'ancien Premier ministre, 91 ans aujourd'hui, comparait devant la justice. Il est poursuivi pour des soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995, une élection qu'il avait alors perdue au profit de son adversaire Jacques Chirac. Plus de vingt-cinq ans après, Edouard Balladur est lui aussi pris dans l'affaire Karachi. L'ancien locataire de Matignon est accusé d'avoir été derrière un système de rétrocommissions illégales sur d'importants contrats d'armement avec l'Arabie saoudite et le Pakistan destinées à renflouer ses comptes de campagne.

Le tribunal correctionnel de Paris en juin avait estimé que les proches d'Edouard Balladur ne pouvaient ignorer "l'origine douteuse" des fonds versés sur les comptes de la campagne de 1995. Une somme interroge particulièrement, 10 millions de francs versés en liquide.

L'affaire Karachi repose sur des soupçons de rétrocommissions. Selon l'accusation, le pouvoir politique aurait imposé, avant la présidentielle, à deux entités détenues par l'Etat qui vendaient des sous-marins et des frégates un réseau d'intermédiaires "inutiles" dans ces contrats quasiment finalisés.

Et ce afin qu'ils reversent ensuite illégalement sur les comptes de campagne une partie de l'argent perçu.

Les soupçons de rétrocommissions ont émergé plus tard, après l'attentat de Karachi en 2002 qu a coûté la vie à 11 Français travaillant à la construction de sous-marins dans le port pakistanais. Selon la justice, l'attaque a un lien avec l'arrêt du versement des commissions après l'élection de Jacques Chirac.

Dans ce dossier tentaculaire, Edouard Balladur doit être jugé jusqu'au 11 février devant la Cour de justice de la République seule instance habilitée à juger les membres du gouvernement pour des infractions commises pendant leur mandat.

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