Le projet de loi sur le séparatisme adopté en première lecture par les députés français

L'Assemblée nationale française, le 9 février 2021.
L'Assemblée nationale française, le 9 février 2021. Tous droits réservés LUDOVIC MARIN/AFP or licensors
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Par Euronews
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Présenté par le gouvernement français comme une manière de lutter contre l'islamisme radical et de renforcer le principe de laïcité, ce texte suscite depuis plusieurs semaines de nombreuses critiques.

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347 voix pour, 141 voix contre. Sans surprise, le projet de loi sur le séparatisme, rebaptisé projet de loi "confortant le respect des principes de la République", a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale ce mardi, notamment grâce aux votes des députés de la majorité présidentielle (LREM).

Annoncé dès le mois d'octobre par le chef de l'Etat français Emmanuel Macron, le projet de loi comprend une cinquantaine d'articles, qui prévoient notamment la neutralité du service public, la lutte contre la haine en ligne, l'encadrement de l'instruction en famille, un contrôle renforcée des associations, une meilleure transparence des cultes et de leur financement, lutte contre les certificats de virginité, la polygamie ou les mariages forcés.

Présenté par le gouvernement comme une manière de lutter contre l'islamisme radical et de renforcer le principe de laïcité, ce texte suscite depuis plusieurs semaines de nombreuses critiques.

A droite, les partis Les Républicains et le Rassemblement National le trouvent insuffisant, notamment sur le voile ou la radicalisation "en prison" ou à "l'université". A gauche, certains soutiennent le projet de loi, mais beaucoup le dénoncent. Les députés Verts parlent "d'une opération de communication qui ne cible pas les problèmes de fond". Les membres de La France Insoumise dénoncent, eux, un texte "inutile", "qui stigmatise les musulmans".

Un point de vu partagé par de nombreuses associations et personnalités musulmanes, qui manifestaient dimanche à Paris. D'autres organisations laïques, notamment l'association Attac France, ainsi que des universitaires dénoncent une menace plus globale sur la liberté associative.

A partir du 30 mars, ce sera au tour du Sénat d'examiner le projet de loi, texte qui devrait être adopté définitivement avant l'été.

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