Nucléaire en France : rallonge de dix ans pour les vieux réacteurs

Nucléaire en France : rallonge de dix ans pour les vieux réacteurs
Tous droits réservés Jean-Francois Badias/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved
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Par euronews avec AFP
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L'Autorité de sûreté nucléaire a officialisé la prolongation de la durée de vie de 32 réacteurs au-delà de 40 ans. D'importants travaux de mises aux normes ont été prescrits à EDF.

La décision était attendue. Elle a été officialisée. L'Autorité de sûreté nucléaire prolonge de 40 à 50 ans la durée de vie des plus vieux réacteurs en France.

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La "durée de vie" maximale des réacteurs nucléaires français n'est inscrite dans aucune réglementation, mais une hypothèse de quarante ans de fonctionnement avait été retenue lors de la conception des centrales. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a fixé dans un texte publié ce jeudi matin les conditions pour qu'ils puissent fonctionner au-delà de leur quatrième "réexamen périodique", qui a lieu tous les dix ans, soit jusqu'à la fin des années 2020 ou 2030, selon la date de mise en service.

32 réacteurs de 900 MWe (mégawatts électriques) sont concernés. Mis en service à la fin des années 70 et dans les années 80, ils sont implantés dans huit centrales à travers le pays : Bugey (Ain), Blayais (Gironde), Chinon (Indre-et-Loire), Cruas (Ardèche), Dampierre (Loiret), Gravelines (Nord), Saint-Laurent (Loir-et-Cher) et Tricastin (Drôme).

Travaux pour améliorer la sûreté

Dans son texte, le gendarme du nucléaire français enjoint EDF à réaliser une série de travaux et de tests pour améliorer leur sûreté. Les travaux de mise aux normes vont s'étaler sur plusieurs années et représentent des investissements colossaux.

"Un premier objectif est de réduire les conséquences des accidents et notamment des accidents graves, avec une fusion du coeur du réacteur", a expliqué à l'AFP Julien Collet, directeur général adjoint de l'ASN. Des améliorations sont notamment prévues pour que la radioactivité reste confinée à l'intérieur de l'enceinte en cas d'accident.

"Le deuxième grand volet porte sur le renforcement aux agressions qui peuvent survenir sur ces installations", a-t-il poursuivi. Sont visées les agressions externes (séisme, inondation, chaleur extrême...) et internes (incendie...).

Les opposants au nucléaire, comme Greenpeace, réclamaient de leur côté une fermeture de ces vieilles centrales. "Même rénovées, elles resteront un danger", estime l'ONG.

La France tire aujourd’hui près de 70 % de son électricité du nucléaire, un record mondial. Le pays entend ramener cette part à 50% à l'horizon 2035.

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