Mozambique : les civils fuient Palma après une attaque djihadiste

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Par euronews avec AFP
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Des milliers de personnes ont continué à fuir lundi la ville portuaire de Palma, tombée aux mains de groupes armés djihadistes le weekend dernier dans le nord du Mozambique, des ONG et l'ONU travaillant de concert pour tenter de leur venir en aide.

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Des milliers de personnes ont continué à fuir lundi la ville portuaire de Palma, tombée aux mains de groupes armés jihadistes le week-end dernier dans le nord du Mozambique, des ONG et l'ONU travaillant de concert pour tenter de leur venir en aide.

Le groupe Etat islamique (EI) a annoncé lundi avoir pris le contrôle de la ville côtière de Palma dans le nord du Mozambique, cible d'une attaque surprise lancée par des jihadistes mercredi et qui a fait selon la Défense mozambicaine des dizaines de morts.

Dans un communiqué publié sur l'un des sites de propagande de l'EI sur Telegram, le groupe jihadiste a déclaré avoir attaqué "des casernes militaires et des quartiers généraux du gouvernement".

Il a également dit avoir pris le "contrôle de la ville" et fait état de la mort de dizaines de militaires "de l'armée mozambicaine et de chrétiens, dont des ressortissants d'Etats croisés", en allusion à des pays occidentaux.

Plusieurs agences de l'ONU se sont réunies dans la matinée pour coordonner leurs efforts et organiser le transport vers des zones sûres de milliers de civils ayant fui la ville pour se réfugier dans les forêts et plages environnantes. Mais aussi, en masse, vers le site gazier piloté par Total, situé à seulement 10 km de la ville sinistrée.

Là, depuis l'attaque initiale des groupes armées contre Palma mercredi, ils sont arrivés par vagues, frappant à la porte du périmètre ultra-protégé de milliers d'hectares sur la péninsule d'Afungi --une "bulle sécurisée, une sorte de Fort Apache assiégé" selon un expert sécuritaire français--, pour s'y abriter.

Selon une source participant aux opérations d'évacuation, il y aurait entre 6.000 et 10.000 personnes réfugiées à l'intérieur du site ou demandant à l'être, une situation compliquée à gérer d'autant que les travaux du construction du site gazier, censé être opérationnel en 2024, sont à l'arrêt depuis plusieurs mois.

Donc peu de personnel présent et vraisemblablement peu de ressources pour gérer une présence aussi importante.

Un ferry, le Sea Star 1, a quitté le site samedi avec quelque 1.400 travailleurs et habitants de Palma, vers la capitale de la province de Cabo Delgado, Pemba, qui encaisse depuis plus d'un an vague après vague de personnes déplacées, fuyant les violences jihadistes dans la province pauvre et majoritairement musulmane.

Et de nombreuses pirogues et bateaux à voile traditionnels, chargés de civils, continuent à affluer à Pemba, selon la source participant aux opérations d'évacuation. Dimanche, policiers et militaires étaient sur la principale plage de Paquitequete, empêchant l'accès aux médias, selon un photographe de l'AFP sur place.  

Les groupes armés, qui terrorisent cette région frontalière avec la Tanzanie depuis plus de trois ans, sont montés en puissance depuis un an, multipliant leurs attaques sanglantes.

Contrôlant le port stratégique de Mocimboa da Praia depuis août 2020, crucial pour l'arrivée du matériel nécessaire aux installations gazières et qui n'a jamais été repris par les militaires mozambicains en dépit de plusieurs tentatives, ils sont désormais maîtres d'une bonne partie de la zone côtière.

L'attaque d'ampleur menée mercredi à Palma s'est traduite par des dizaines de morts parmi les civils, a confirmé dimanche soir la Défense mozambicaine.

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