Pollution de l'air : encore 40 000 morts/an en France, 2 300 décès évités grâce au 1er confinement

Pollution de l'air : encore 40 000 morts par an malgré un léger mieux
Pollution de l'air : encore 40 000 morts par an malgré un léger mieux Tous droits réservés Michel Euler/Copyright 2016 The Associated Press. All rights reserved.
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Par euronews
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Malgré l'amélioration de la qualité de l'air, 40 000 décès par an sont encore attribuables à l'exposition aux particules fines, selon Santé Publique France qui appelle à ne pas se satisfaire d'un léger mieux.

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C'était attendu : le premier confinement a eu un impact sur la pollution de l'air en France. Des données de Santé Publique France viennent montrer que la baisse enregistrée début 2020 a aussi eu, par ricochet, des effets positifs pour la santé.

Moins de pollution donc moins de contribution au développement de pathologies conduisant au décès : résultat, dans le détail**, 2 300 décès auraient été évités grâce à une diminution de l’exposition aux particules fines **et 1 200 décès auraient été évités grâce à une diminution de l’exposition au dioxyde d’azote liée principalement au trafic routier (chiffres non aditionnables).

Mais en dehors de ce premier confinement, la pollution de l'air a continué de causer 40 000 décès par an entre 2016 et 2019, à cause de la concentration de particules fines inférieures à 2,5 microns dans l'air, soit 7% de la mortalité totale sur cette période, selon Santé Publique France. 

C'est un peu moins qu'entre 2007-2008, dernière période mesurée, qui estimait à 48 000 le nombre de décès prématurés par an, soit 9% de la mortalité totale. A titre de comparaison, chaque année, ce sont plus de 60 000 fumeurs qui décèdent d’une pathologie liée au tabac en France, selon le Centre national contre le tabagisme.

L'exposition des personnes à ces particules fines reste dangereuse : elle provoque cancer, asthme, allergies ou maladies cardio-vasculaires. On estime d'ailleurs qu'elle réduit de huit mois l'espérance de vie d'un adulte à partir de 30 ans.

Mais ces chiffres ne sont que ceux fournis par Santé Publique France. D'autres études tendent à montrer qu'ils pourraient être sous-estimés. Des écarts qui sont liés à des différences méthodologiques. 

Selon une étude publiée dans la revue European Heart Journal, il y aurait 60 000 décès prématurés par an en France et selon une autre étude récente publiée dans la revue_Environmental Research_, ce nombre approcherait même la barre des 100 000 décès prématurés attribuables à la pollution de l'air.

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