La moitié des provinces du pays est désormais aux mains des combattants insurgés qui ne sont plus qu'à cinquante kilomètres de la capitale afghane.
L'implacable progression des talibans se poursuit. La moitié des provinces du pays est désormais aux mains des combattants insurgés qui ne sont plus qu'à cinquante kilomètres de Kaboul.
"Nous sommes inquiets, dit cet habitant de la capitale, il y a des combats partout dans le pays, les provinces tombent les unes après les autres, le gouvernement doit faire quelque chose, ce sont beaucoup de problèmes qui arrivent."
En huit jours, les talibans se sont emparés de la majorité des villes afghanes. A deux semaines de la fin du retrait américain, ils veulent être au rendez-vous et Kaboul est plus que jamais leur objectif.
John Kirby, Porte-parole du Pentagone, confirme : "Kaboul n'est pas actuellement dans un environnement de menace imminente. Mais clairement, si vous regardez simplement ce que les talibans ont fait, vous pouvez voir qu'ils essaient d'isoler Kaboul."
Des vidéos postées vendredi montrent une base militaire avec des hélicoptères dont les talibans disent s'être saisis. Il s'agirait de la base de Herat, dans l'ouest de l'Afghanistan.
Sommet infructueux à Doha
Trois jours de réunions internationales à Doha, au Qatar, se sont achevés jeudi sans avancée significative. Les talibans restent sourds à tout appel à abandonner les combats et la diplomatie internationale ne peut pour l'instant que lancer ses appels au dialogue et au compromis.
Dans une déclaration commune, les Etats-Unis, le Pakistan, l'Union européenne et la Chine ont affirmé qu'ils ne reconnaîtraient aucun gouvernement "imposé par la force".
Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, a ajouté : "S'emparer du pouvoir par la force militaire est une proposition perdante. Cela ne peut que conduire à une guerre civile prolongée ou à l'isolement complet de l'Afghanistan (...) Seul un règlement politique négocié dirigé par les Afghans peut garantir la paix".
Les Américains se tiennent prêts à évacuer des milliers de personnes dans l'urgence et un contingent de marines est arrivé sur place pour sécuriser ces évacuations. Plusieurs autres pays ont décidé d'accélérer le processus de départ de leurs ressortissants.