Allemagne : une grève massive du rail bloque les voyageurs en plein été

Allemagne : une grève massive du rail bloque les voyageurs en plein été
Tous droits réservés Roberto Pfeil/dpa
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Par Euronews avec AFP
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Cette nouvelle grève à la Deutsche Bahn, qui porte sur les négociations salariales des cheminots, entraîne la suppression de 75% des trains longue-distance, bloquant de nombreux voyageurs en plein été.

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Les passagers de l'opérateur public ferroviaire allemand Deutsche Bahn étaient confrontés, lundi 23 août, à une nouvelle grève, entraînant la suppression de 75% des liaisons longue-distance, malgré une offre de dernière minute de la direction au syndicat des conducteurs.

Trafic "très fortement perturbé", voila ce que l'on pouvait lire sur les panneaux des gares allemandes. En pleines vacances estivales, de nombreux trains ont été annulés, bloquant de nombreux voyageurs.

Au total, seules 25% des liaisons longue-distance et 40% des trajets régionaux sont assurés. La Deutsche Bahn a appelé les voyageurs à reporter les trajets non essentiels.

"Notre train de Berlin à Francfort a finalement été annulé. Déjà qu'il était censé partir hier soir vers 21h30, nous avons dû attendre ici pendant cinq heures. Eh bien, ce n'était pas génial" explique cette voyageuse. "Ce n'est pas la première fois ; cela fait sept ans que je voyage dans le pays pour mon travail. Quand il y a des grèves, je me retrouve toujours planté là au milieu de nulle part et je ne sais pas quoi faire" se lamente celui ci.

Bras de fer sur les salaires

Deux semaines après une première mobilisation infructueuse, le bras de fer sur les salaires entre la Deutsche Bahn, la compagnie de chemin de fer allemande et le syndicat des cheminots continue : "Ce conflit mérite que l'on fasse grève jusqu'à une meilleure offre", explique Claus Weselsky, président du Syndicat allemand des conducteurs de locomotives (GDL). "Les patrons doivent se rendre compte que leurs propres employés leur mettent un carton rouge."

Les patrons doivent se rendre compte que leurs propres employés leur mettent un carton rouge.
Claus Weselsky
Président du Syndicat allemand des conducteurs de locomotives.

Les cheminots ont donc voté pendant la nuit de dimanche à lundi, une extension du mouvement de grève, qui avait débuté samedi, pendant encore 48 heures, sur l'ensemble du réseau. Une mobilisation qui n'est pas sans rappeler la première grève, lancée deux semaines plus tôt, après un vote à 95% en faveur de la mobilisation parmi les membres de GDL, qui avait déjà bloqué de nombreux voyageurs en pleines vacances.

"Plus de 9.000 employés", dont les conducteurs mais aussi certains employés d'autres secteurs, avaient cessé le travail, selon le syndicat.

Un mouvement social parti pour durer

Le mouvement social est né de l'échec de négociations salariales sur la prochaine convention collective entre la direction et le syndicat, notamment en ce qui concerne les augmentations de salaires.

Et la mobilisation semble partie pour durer, car les négociations sont dans l'impasse. La Deutsche Bahn refuse les augmentations de salaires demandées invoquant des "dommages" liés à à l'épidémie de Covid-19.

La direction a indiqué dimanche être prête à négocier un bonus pour cette année, mais sans en préciser le montant – une avancée insuffisante pour GDL, qui a maintenu sa grève.

Les perturbations, qui pourraient se répéter dans les prochains mois, selon GDL, interviennent alors que Deutsche Bahn prévoyait déjà des pertes colossales cette année en raison de la pandémie de coronavirus et des mesures de confinement.

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