Le gouvernement polonais fait bloc contre un afflux de migrants venant du Bélarus. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le Parlement a prolongé de 60 jours l'état d'urgence à sa frontière.
Un groupe d'une trentaine de migrants originaires d'Afghanistan est pris en étau à la frontière entre le Bélarus et la Pologne.
Bloqués à la frontière
Face à eux, des fils barbelés et des garde-frontières polonais qui refusent d'examiner leur demande d'asile, alors qu'ils sont expulsés par les autorités bélarusses.
A l'instar de centaines d'autres migrants, ils tentent de survivre dans la forêt et le froid dans l'espoir de pouvoir entrer sur le sol européen.
"Nous demandons l'asile à la Pologne et nous attendons ici depuis deux mois", souligne un homme.
Le ¨Parlement polonais prolonge l'état d'urgence
Le gouvernement polonais fait bloc contre cet afflux de migrants. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le Parlement a prolongé de 60 jours l'état d'urgence à sa frontière avec le Bélarus, où l'accès est interdit aux non-résidents ainsi qu'aux journalistes.
Varsovie chiffre à 11 500 le nombre de personnes ayant tenté de franchir cette frontière depuis le début de l'année.
"Avec la nouvelle loi, il arrive que des personnes qui arrivent en Pologne rencontrent des garde-frontières et que ces derniers les raccompagnent au Bélarus", souligne Anna Dabrowska, membre d'une ONG polonaise venue en aide à des migrants dans la forêt.
Déjà six morts
Les organisations de défense des droits de l'Homme mettent en garde contre une crise humanitaire à cette frontière orientale de l'Union européenne, où six personnes sont déjà mortes de froid, de faim et d'épuisement.