Des migrants piégés entre la Pologne et le Bélarus reçoivent le soutien de Polonaises

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Tous droits réservés Czarek Sokolowski/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
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Par euronews avec AFP
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Ils sont coincés depuis des mois entre la Pologne et le Bélarus. Des milliers de migrants reçoivent le soutien de Polonaises alors que Varsovie déploie l'armée et tente d'empêcher l'intervention des organisations humanitaires.

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En Pologne, ces mères de famille se mobilisent pour les migrants piégés à la frontière avec le Bélarus. Originaires du Moyen-Orient et d'Afrique pour la plupart, ils tentent depuis des semaines de franchir la frontière de l'Union européenne et vivent dans des conditions difficiles et sans assistance. Pas question de les accueillir martèle Varsovie a qui a déployé 6 000 soldats à sa frontière et imposé l'état d'urgence.

Certains habitants de la ville frontalière de Michalowo pensent que les frontières doivent être protégées : "A quoi servent ces réfugiés ? s'exclame un Polonais. "N'en ont-ils pas assez ? Ils sont venus ici pour trouver la prospérité ? Ils paient 30 000 dollars à Loukachenko pour les avoir amenés ici, mais pour quoi faire ? Maintenant il les pousse en Pologne,non ?"

"C'est un sujet très difficile à aborder, à mon avis, d'un côté c'est dommage pour ces gens mais d'un autre côté on ne peut pas laisser passer tout le monde" explique un autre habitant de cette ville.

L'Union européenne accuse Minsk d'orchestrer cet afflux, en représailles aux sanctions imposées par l'UE à la suite de la répression de l'opposition par le régime bélarusse.

Les migrants qui viennent massivement au Bélarus, sont dirigés ensuite vers les frontières de l'UE (avec la Pologne, Lettonie, Lituanie). Ils y restent surveillés d'une part par les garde-frontières bélarusses et de l'autre par les forces de l'ordre polonaises, lituaniennes ou lettones.

Après le décès d'un demandeur d'asile cette semaine, l'ONU réclame une action urgente de l'UE et du Bélarus pour sauver des vies et éviter des souffrances. C'est le 8ème décès signalé dans cette région frontalière.

"Lorsque les droits humains fondamentaux ne sont pas protégés, des vies sont en jeu. Il est inacceptable que des personnes soient mortes (...). Elles sont prises en otage par une impasse politique qui doit être résolue maintenant", a déclaré la directrice régionale du HCR pour l'Europe, Pascale Moreau, dans le communiqué.

"Les refoulements (...) violent les droits humains", a-t-elle souligné.

"Nous demandons instamment au Bélarus et à la Pologne, en tant que signataires de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, de respecter leurs obligations juridiques internationales et de permettre aux personnes qui demandent l'asile à leurs frontières d'y accéder", a indiqué Mme Moreau.

La Pologne envisage de construire un mur et tente d'empêcher les organisations humanitaires d'aider ces réfugiés.

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