Le Venezuela déclare la guerre au poisson-lion, une espèce invasive qui met en péril l'écosystème des Caraïbes et de l'Atlantique occidental.
Le Venezuela déclare la guerre au poisson-lion, une espèce invasive qui met en péril l'écosystème des Caraïbes et de l'Atlantique occidental.
Un poisson affamé
Il se nourrit essentiellement d’œufs, de petits poissons, de crustacés et de mollusques. Problème, le poisson-lion prolifère très vite et est particulièrement vorace, d'où la nécessité de réduire sa population :
"Ce serait bien un jour de ne plus avoir ces poissons dans la mer, souligne un pêcheur. Mais on voit mal comment ça peut arriver (...) Il se reproduit énormément : trente, quarante mille œufs tous les quatre jours."
Utilisé comme mets
Pour endiguer ce fléau, les communautés locales ont décidé d'inclure le poisson-lion dans leurs offres gastronomiques. Sa chair est utilisée pour cuisiner "le ceviche", du poisson cru mariné.
C'est au milieu des années 1980 que le poisson-lion a été repéré pour la première fois dans les Caraïbes. Vedette des aquariums, il devient rapidement indésirable, car il dévore tout ce qui l'entoure. Il est alors régulièrement jeté à la mer ce qui aurait accéléré sa prolifération.
Aujourd'hui, le gouvernement vénézuélien organise même des concours de chasse sous-marine. Il vaut en effet mieux plonger pour attraper le poisson-lion qui se prend rarement dans les filets de pêche.
"Le poisson-lion n'a pas de prédateur naturel lorsqu'il est adulte, souligne Carlos Pereira, biologiste marin. Non seulement, il est extrêmement vorace, mais en plus il grandit très vite. Et le problème c'est qu'il entraîne le déplacement d'espèces locales (...) C'est pourquoi, il faut l'éliminer parce qu'il n'a pas de prédateur."
Dangereux pour l'homme
Le poisson-lion peut également s'avérer extrêmement dangereux pour l'homme en raison de ses nageoires acérées et venimeuses. Des épines dorsales qui peuvent provoquer de fortes douleurs et même une paralysie locale. Certaines communautés l'ont même baptisé "le poisson diable".