Portugal : ouverture des bureaux de vote pour les législatives

Un bureau de vote à Lisbonne, au Portugal, le 30 janvier 2022
Un bureau de vote à Lisbonne, au Portugal, le 30 janvier 2022 Tous droits réservés Ana Brigida/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved
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Par Euronews avec AFP
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Avec un Portugais sur dix en quarantaine, le niveau de participation au scrutin constitue un réel facteur d'incertitude.

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Talonné dans les sondages par la droite, le Premier ministre socialiste portugais Antonio Costa joue sa survie dimanche lors d'élections législatives anticipées à haut risque où l'extrême droite pourrait faire une percée.

Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 GMT et des projections sortie des urnes seront dévoilées à 20H00 GMT.

Lorsque la date des élections a été fixée, il y a trois mois, les sondages donnaient au Parti socialiste de M. Costa (PS, gauche) 13 points d'avance sur la principale formation d'opposition, le Parti social-démocrate (PSD, droite).

"Désenchantement"

Entre-temps, cet avantage s'est pratiquement évaporé. Dans les dernières enquêtes, le PS était crédité de 35 ou 36% des intentions de vote, contre 33% pour le PSD de l'ancien maire de Porto, Rui Rio.

Devant cet écart, les sondeurs ont réservé leur pronostic et déclaré une "égalité technique".

Avec un Portugais sur dix en quarantaine, le niveau de participation au scrutin -- le troisième que le Portugal organise sous pandémie -- constitue un autre facteur d'incertitude.

En dépit d'un "certain désenchantement" envers le Parti socialiste, la majorité des électeurs juge que M. Costa a "plus de compétences et d'expérience pour gouverner" que M. Rio, un économiste de 64 ans apprécié pour "sa franchise et son authenticité", explique la politologue Marina Costa Lobo.

Alliances "compliquées"

Quel que soit le résultat de ces élections, l'avenir politique du Portugal s'annonce "instable", estime l'analyste Antonio Costa Pinto, lui aussi chercheur à l'Institut des sciences sociales de l'Université de Lisbonne.

"La viabilité d'un gouvernement du PS ou du PSD dépendra de l'abstention de l'autre" grand parti, notamment pour adopter rapidement un budget de relance économique, prévoit-il.

Car, à gauche comme à droite, il sera "compliqué" pour les partis modérés de négocier le soutien des extrêmes au sein d'un Parlement plus fragmenté, où l'extrême droite du parti Chega (Assez), dirigé par André Ventura, pourrait devenir la troisième force politique avec 6% des voix.

Si M. Costa est reconduit, il pourra tenter de rebâtir l'union de la gauche malgré l'échec des dernières négociations budgétaires, provoqué selon lui par l'"irresponsabilité" de ses anciens alliés, qui lui réclamaient davantage d'efforts en faveur du pouvoir d'achat et des services publics.

Et si c'est M. Rio qui l'emporte, il devra probablement s'associer aux libéraux qui espèrent, comme Chega, confirmer la forte progression que leur prédisent les sondages.

Les libéraux, qui comptaient eux aussi un seul élu dans le Parlement sortant, devraient toutefois s'entendre plus facilement avec M. Rio que Chega. Avec son discours antisystème, M. Ventura apparaît comme un potentiel partenaire assez volatile.

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