Alerte en Nouvelle-Zélande : La mer monte deux fois plus vite que prévu

Un homme regarde le littoral après une alerte au tsunami au large d'Auckland l mars 2021
Un homme regarde le littoral après une alerte au tsunami au large d'Auckland l mars 2021 Tous droits réservés DAVID ROWLAND/AFP or licensors
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Par Margaux Racaniere avec AFP
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En #NouvelleZélande, le réchauffement climatique commence déjà à se faire sentir. Les eaux pourraient monter deux fois plus vite que prévu sur une partie du territoire.

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Entourée par la mer, la Nouvelle-Zélande sera parmi les premières victimes de la montée des océans, liée au réchauffement climatique. Mais cela pourrait arriver plus tôt que prévu. Le programme de recherche NZ SeaRise conclut qu’à cause de l’affaissement des côtes, l'eau pourrait monter jusqu’à deux fois plus vite dans certains territoires.

Les deux plus grandes villes du pays, Wellington et Auckland, sont particulièrement à risque. La capitale néo-zélandaise Wellington pourrait par exemple observer une montée de 30 centimètres de ses eaux d’ici 20 ans. Un phénomène qui n’était pas prévu avant 2060. 30 centimètres de plus, cela signifie des inondations destructrices tous les ans, et avec elles, une hausse des prix des logements et des assurances.

Selon les prévisions de NZ SeaRise, les autorités disposent de moins de temps que prévu pour planifier la transition écologique et la relocalisation des habitants du littoral.  "C'est un peu terrifiant " a commenté Tim Naish, professeur à l'université Wellington de Victoria et co-directeur du programme de recherche.

C'est un peu terrifiant
Tim Naish,
co-directeur du programme NZ SeaRise

Interrogée par Radio New Zealand, la première ministre Jacinda Ardern a affirmé que son gouvernement travaillait sur la planification environnementale et les budgets de relocalisation. " Nous travaillons avec les autorités locales et les assureurs pour déterminer qui doit supporter les coûts de certaines de ces options, a-t-elle précisé, car ils ne doivent pas incomber à une seule partie. "

Tweet du ministre néo-zélandais du Climat, James Shaw

"Pendant trop longtemps, nous avons considéré le changement climatique comme un problème qui concernait quelqu'un d'autre, ailleurs, à un moment donné." a commenté le ministre néo-zélandais du Climat, "Ce nouvel outil de mesure de l'élévation du niveau de la mer nous ramène à la réalité : le changement climatique nous touche, il se produit ici et maintenant."

L'industrie laitière pointée du doigt

En réponse au rapport, L’ONG Greenpeace a quant à elle pointé du doigt l’industrie laitière de Nouvelle-Zélande, qualifiée de " pire pollueur " du pays. " C'est une injustice brutale que les Néo-Zélandais vivant sur la côte paient le prix du changement climatique, alors que l'industrie laitière continue à polluer sans entrave. " a dénoncé Christine Rose, responsable de la campagne agricole de l’antenne locale de l’ONG, dans un communiqué.

La Nouvelle-Zélande était classée 35ème au classement 2022 de l'indice de performance du changement climatique (CCIP) produit par plusieurs ONG climatiques internationales. Pour comparaison c'est plus bas que le Brésil (33ème), la France (16ème) et le Royaume-Uni (7ème).

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