France : une centrale à charbon redémarre quelques mois après avoir été arrêtée

Archives : la centrale à charbon Emile-Huchet de Saint-Avold, dans le nord-est de la France, le 12 novembre 2022
Archives : la centrale à charbon Emile-Huchet de Saint-Avold, dans le nord-est de la France, le 12 novembre 2022 Tous droits réservés FREDERICK FLORIN/AFP
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Par euronews avec AFP
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Cette installation, très émettrice de CO2, a été relancée pour pallier les probables pénuries d'électricité cet hiver, alors qu'une partie du parc nucléaire français est à l'arrêt.

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La centrale à charbon Emile-Huchet de Saint-Avold, dans le nord-est de la France a recommencé à produire de l'électricité ce lundi matin. L'information a été communiquée par le directeur de ce site qui avait fermé en mars dernier. 

Les températures, jusqu'alors relativement douces, sont désormais "de saison et nous avons été appelés à produire depuis 9h ce lundi matin", a précisé le responsable de cet établissement situé dans le département de la Moselle. 

Exploitée par la compagnie GazelEnergie, la centrale Emile-Huchet, qui est très émettrice de CO2, est l'une des dernières du parc français à fonctionner au charbon. Elle devait fermer ses portes définitivement fin mars. Mais le gouvernement n'excluait déjà pas de la redémarrer "à titre conservatoire" pour sécuriser l'approvisionnement du pays en électricité compte tenu du conflit en Ukraine et des déboires rencontrés par le parc nucléaire d'EDF, dont plus de 25 réacteurs sur 56 sont actuellement à l'arrêt.

Fin juin, le gouvernement avait ainsi annoncé sa volonté de la rouvrir au moment de l'hiver, un redémarrage qui "s'inscrit dans le plan de fermeture", avait alors souligné le ministère de la Transition énergétique. Le ministère avait insisté sur le fait que l'engagement d'Emmanuel Macron de fermer l'ensemble des centrales à charbon en France demeurait "inchangé".

La loi pour le pouvoir d'achat votée début août incluait par ailleurs une mesure permettant à GazelEnergie de réembaucher les salariés cet hiver. Plus de la moitié devaient partir à la retraite, et les plus jeunes devaient être reclassés au sein des nouveaux projets de l'entreprise. La compagnie prévoit entre autre de construire une chaudière biomasse à la place de la centrale à charbon. L'autre centrale thermique exploitée par GazelEnergie, celle de Gardanne dans le sud de la France, a déjà été convertie pour passer du charbon à la biomasse. 

Au total, il faudra plus de 500 000 tonnes de charbon pour faire tourner jusqu'à fin mars le site qui, lorsqu'il fonctionne à pleine capacité, produit jusqu'à 600 Megawattheures et peut alimenter un tiers des foyers de la région Grand-Est.

Il n'y a qu'une seule autre centrale au charbon encore ouverte en France, à Cordemais, exploitée par EDF dans le département de Loire-Atlantique. Dans l'Hexagone, plus de 67% de l'électricité produite est d'origine nucléaire, la part des combustibles fossiles ayant été en 2020 de 7,5%, dont 0,3% de charbon et 6,9% de gaz.

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