En l'absence de Serguei Lavrov, interdit de territoire polonais, l'OSCE condamne Moscou

Réunion ministérielle de l'OSCE, à Lodz en Pologne, le 1er décembre 2022
Réunion ministérielle de l'OSCE, à Lodz en Pologne, le 1er décembre 2022 Tous droits réservés Michal Dyjuk/Copyright 2022 The AP. All rights reserved
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Par Euronews avec AFP
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La réunion ministérielle de l'OSCE, qui se tient en Pologne jusqu'à vendredi, se déroule en l'absence de Serguei Lavrov, interdit d'entrée sur le territoire.

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L'invasion de l'Ukraine par la Russie est au cœur des discussions de la réunion de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, qui a débuté jeudi dans la ville polonaise de Lodz. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères présent pour l'occasion, a suggéré de "continuer sans la Russie" puisque les décisions de l'OSCE nécessitent l'unanimité et que Moscou bloque les textes qui concernent la guerre.

Absent, Lavrov critique une OSCE acquise à l'Occident

"Les responsables des crimes d'agression, des crimes de guerre, contre l'humanité et de génocide doivent être absolument tenus pour responsables" a déclaré le chef de l'Etat polonais présidant la réunion. "Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons rétablir la paix en Europe et empêcher des actes d'agression à l'avenir " a ajouté Andrzej Duda.

De son côté, Serguei Lavrov qui est resté en Russie, n'ayant pas eu l'autorisation d'entrer en territoire polonais, a vivement critiqué l'OSCE. Moscou a dénoncé cette décision "provocatrice".

"L'Occident essaie depuis de nombreuses années de procéder à la privatisation de l'OSCE, je dirai même de prendre en otage l'OSCE, pour assujettir cette plateforme de dialogue régional" a dénoncé le chef de la diplomatie russe.

En l'absence du ministre russe des affaires étrangères, Moscou est représentée par son ambassadeur auprès de l'OSCE.

Contraindre la Russie à payer

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a pour sa part annoncé qu'il allait étudier avec ses partenaires de l'OSCE, "toutes les possibilités légales" destinées à contraindre la Russie à payer pour la destruction de Ukraine.

"Nous avons saisi près de 20 milliards d'euros auprès d'oligarques et de personnes soutenant la Russie, et nous contrôlons environ 300 milliards de ressources financières de la banque centrale russe", a-t-il indiqué.

"Cet argent doit être utilisé pour la reconstruction de l'Ukraine", a-t-il insisté lors de la réunion ministérielle de l'OSCE.

Le chef de la diplomatie européenne a fermement dénoncé l'agression de la Russie contre l'Ukraine, estimant qu'elle constituait une violation du droit international et des principes de l'OSCE.

"La Russie a amené la guerre en Europe, sapé la charte des Nations unies, et n'a pas respecté les obligations internationales", a-t-il dit.

Josep Borrell a également estimé que l'Europe et le monde avait "besoin d'un nouvel ordre de sécurité en Europe après que la Russie eut complètement brisé celui que nous avions".

Il a également annoncé une proposition "visant à soutenir la Cour pénale internationale pour les crimes de guerre" russes en Ukraine, une idée qui "doit être discutée et approuvée d'abord par les États membres de l'Union européenne et ensuite par les Nations unies". 

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe réunit 57 membres, dont la Russie et l'Ukraine.

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