Josep Borrell inaugure un site d'entraînement de soldats ukrainiens en Pologne

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Tous droits réservés Jean-Francois Badias/Copyright 2022 The AP. All rights reserved.
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Par Euronews avec EFE
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Le chef de la diplomatie européenne s'est rendu en Pologne dans le cadre de la nouvelle mission d'assistance militaire de l'Union européenne pour soutenir l'Ukraine.

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Le haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a inauguré vendredi la mission européenne de formation des soldats ukrainiens sur la base polonaise de Brzeg et a déclaré que le soutien à l'Ukraine continuerait de se développer.

M. Borrell a visité la base militaire située dans l'ouest de la Pologne, qui accueille une partie de la mission européenne d'assistance militaire à l'Ukraine (EUMAM) récemment lancée, après avoir participé au conseil ministériel de l'OSCE à Lodz, dans le centre du pays.

"Notre soutien se développe et continuera à se développer. Cette mission est sans précédent", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, soulignant qu'elle avait été mise en place en un temps record de quelques semaines seulement et qu'elle portait la coopération militaire européenne à un "nouveau niveau".

La mission, approuvée en réaction à l'agression de la Russie contre l'Ukraine, vise à accroître les capacités militaires des forces armées ukrainiennes et à renforcer leur résilience à long terme.

Le porte-parole de l'EUMAM, le Major Artur Pinkowski, a déclaré à l'EFE que la formation a commencé à la mi-novembre et qu'il en existe différents types de différents niveaux.

Le camp de Brzeg n'est qu'un camp parmi d'autres, mais assure aussi la coordination, a-t-il dit.

"Ce commandement a été créé pour répondre aux besoins signalés par les commandants ukrainiens et pour coordonner leurs besoins avec nos capacités afin qu'ils soient en mesure de remplir leur mission de défense de leur pays", a-t-il déclaré.

La mission fournit une formation de base, avancée et spécialisée dans des domaines tels que l'assistance médicale, le traitement des armes CBRN (chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires), le déminage, la logistique et les communications.

L'initiative, dont le coût est estimé à 106,7 millions d'euros, selon les données européennes, s'étalera sur une période de deux ans et vise à former un total de 15 000 soldats et officiers.

Selon M. Borrell, un millier de soldats ukrainiens sont déjà en formation dans différents camps. "Vingt États membres y participent, ce qui en fait la plus grande mission militaire européenne à ce jour", a-t-il ajouté.

Lors de la conférence de presse, M. Borrell a également déclaré que l'armée ukrainienne est désormais "l'une des meilleures du monde", ayant résisté à l'agression russe d'une manière à laquelle "personne ne s'attendait".

L'aide européenne aux forces armées ukrainiennes, y compris le soutien bilatéral fourni par les États membres, s'élève déjà à près de 9 milliards d'euros, a-t-il précisé.

Tenir la Russie responsable

M. Borrell a également rappelé l'importance de tenir la Russie responsable des atrocités et des dommages commis en Ukraine, sur le plan pénal mais aussi sur le plan financier.

"L'Ukraine est en train d'être détruite parce que les Russes n'ont pas été capables de la conquérir. Il va falloir beaucoup d'argent pour réparer tous ces dégâts", a-t-il déclaré, ajoutant que 300 milliards d'euros de fonds de la Banque centrale russe et 20 milliards d'euros d'actifs d'oligarques russes ont été gelés dans l'UE.

"Nous travaillons sur des moyens légaux pour que cet argent soit utilisé pour la reconstruction de l'Ukraine", a-t-il souligné.

La veille déjà, lors du conseil ministériel de l'OSCE à Lodz, qui réunissait les délégations de 57 pays, M. Borrell avait défendu la nécessité de créer un tribunal spécial pour juger les crimes de guerre russes.

Ce vendredi, il s'est exprimé dans le même sens et a indiqué que des efforts sont déployés dans trois domaines différents : le soutien à la Cour pénale internationale pour recueillir des preuves de crimes de guerre, le soutien au bureau du procureur ukrainien et, enfin, la proposition de créer un tribunal spécialisé sous l'égide des Nations unies.

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