Attaques mortelles en Allemagne et en Espagne

Le train où a eu lieu l'attaque au couteau ce mercredi, à Brokstedt en Allemagne, le 25 janvier 2023
Le train où a eu lieu l'attaque au couteau ce mercredi, à Brokstedt en Allemagne, le 25 janvier 2023 Tous droits réservés AP/Jonas Walzberg/dpa
Tous droits réservés AP/Jonas Walzberg/dpa
Par Euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Si la piste terroriste est écartée en Allemagne, une enquête est ouverte en Espagne pour faits présumés de terrorisme.

PUBLICITÉ

Journée sanglante : deux personnes ont été tuées ce mercredi en Allemagne dans une attaque au couteau dans un train circulant dans le nord de l'Allemagne. En Espagne, un sacristain est mort mercredi soir dans une attaque à la machette et un prêtre a été blessé.

La piste terroriste écartée en Allemagne

En Allemagne, l'attaque a eu lieu dans l'après-midi dans un train régional reliant Kiel (Schleswig-Holstein) à Hambourg, a précisé un porte-parole de la police de Flensbourg. Deux jeunes hommes de 17 et 19 ans sont morts et cinq personnes ont été blessées, dont trois grièvement, a ajouté un porte-parole de la police de Itzehoe, ville voisine.

Le suspect est un homme de 33 ans d'origine palestinienne et apatride, selon la police. Il a été arrêté en gare de Brokstedt, à une soixantaine de kilomètres de Hambourg, où le train régional a été immobilisé. Il est également légèrement blessé. D'après un média allemand, il aurait été libéré de détention provisoire quelques jours auparavant.

"Des témoins sont parvenus à immobiliser le suspect après les faits, jusqu'à l'arrivée de la police à Brokstedt", a-t-elle précisé dans un communiqué.

"L'attaque au couteau dans un train régional est une nouvelle qui nous bouleverse", a réagi la ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser, dans un tweet. "Toutes nos pensées vont aux victimes de cet acte horrible et à leurs familles", a-t-elle ajouté.

Étant donné les antécédents de l'agresseur, la piste terroriste est mise de côté. 

Les autorités allemandes restent sur le qui-vive face à la menace jihadiste, particulièrement depuis un attentat au camion-bélier revendiqué par le groupe Etat islamique qui avait fait 12 morts en décembre 2016 à Berlin. Cette attaque jihadiste est la plus meurtrière jamais commise sur le sol allemand.

Menaces islamiste et d'extrême-droite

L'Allemagne reste une cible pour des groupes jihadistes, en particulier en raison de son engagement au sein de la coalition combattant le groupe EI en Irak et en Syrie et dans celle qui avait été déployée en Afghanistan après 2001.

Depuis 2013 et jusqu'à fin 2021, le nombre d'islamistes considérés comme dangereux se trouvant en Allemagne a été multiplié par cinq pour s'établir actuellement à 615, selon le ministère de l'Intérieur. Celui des salafistes est lui évalué à environ 11.000, soit deux fois plus qu'en 2013.

Après une mise en garde du FBI, les autorités allemandes avaient notamment annoncé le 8 janvier l'arrestation de deux Iraniens soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat "islamiste" chimique à la ricine et au cyanure.

Une autre menace pèse sur l'Allemagne, incarnée par l'extrême droite, après plusieurs attaques meurtrières ces dernières années visant des lieux communautaires ou religieux.

Si ce dernier phénomène inquiète aujourd'hui beaucoup les autorités, il n'est pas totalement nouveau. Entre 2000 et 2007, un groupuscule néonazi baptisé NSU avait déjà assassiné neuf migrants et une policière. Deux de ses membres se sont suicidés avant leur arrestation et le troisième, une femme, a été condamnée à une peine de prison à perpétuité.

En Espagne, un sacristain tué et un prêtre blessé

Un sacristain a été tué et un prêtre a été gravement blessé dans une attaque à l'arme blanche mercredi soir dans une église d'Algésiras, dans le sud de l'Espagne.

L'assaillant était armé d'une machette. D'après une source policière, le principal suspect est un Marocain de 25 ans. Le ministère de l'Intérieur espagnol ajoute qu'il était sous instance d'expulsion depuis juin. 

Une enquête pour des faits présumés de terrorisme a été ouverte.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Six blessés dans une attaque à l'arme blanche à la gare du Nord à Paris

Attaque à Paris : la colère des Kurdes, le suspect admet un acte xénophobe

Kurdes tués à Paris : ce que l'on sait de l'attaque