L'Iran confirme la condamnation à mort d'un dissident irano-suédois

Habib Chaab dans un tribunal iranien le 18 janvier 2023.
Habib Chaab dans un tribunal iranien le 18 janvier 2023. Tous droits réservés AFP TV
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Par Euronews avec AFP
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Habib Chaab est présenté comme le chef du Mouvement arabe de lutte pour la libération d'Ahvaz, un groupe considéré comme terroriste par les autorités iraniennes.

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La justice iranienne a confirmé dimanche la peine de mort contre un dissident irano-suédois détenu depuis 2020 en Iran, une décision susceptible de tendre encore davantage les relations entre Téhéran et Stockholm.

"La condamnation à mort de Habib Chaab pour corruption sur terre, la gestion et la direction d'un groupe rebelle et la conception et l'exécution de nombreuses opérations terroristes a été approuvée par la Cour suprême", a indiqué l'agence Mizan Online, organe de l'Autorité judiciaire.

Cette décision "est confirmée et définitive", a-t-elle ajouté.

Agé d'une cinquantaine d'années selon des médias iraniens, M. Chaab est présenté comme le chef du groupe de l'ASMLA (Mouvement arabe de lutte pour la libération d'Ahvaz), considéré comme un mouvement terroriste par les autorités iraniennes.

Il avait disparu en octobre 2020 après s'être rendu à Istanbul, avant de réapparaître un mois plus tard en prison en Iran.

Après l'avoir jugé depuis janvier 2022 pour "terrorisme" et surtout propagation de la "corruption sur Terre", la justice a annoncé le 6 décembre sa condamnation à mort.

En novembre 2020, la télévision iranienne avait diffusé une vidéo de Habib Chaab, dans laquelle il s'accusait notamment d'un attentat meurtrier ayant visé en septembre 2018 un défilé militaire à Ahvaz, chef-lieu de la province du Khouzestan, et de travailler pour les services de renseignement saoudiens.

La Suède, dont il est citoyen, a engagé des démarches pour lui offrir une aide consulaire mais sans résultat, car l'Iran ne reconnaît pas la double nationalité.

Habib Chaab "a été basé en Suède pendant de nombreuses années et a bénéficié des facilités et moyens du gouvernement et de l'appareil sécuritaire de ce pays", a ajouté Mizan Online.

Lundi dernier, la justice iranienne a condamné à mort six hommes accusés de faire partie du groupe de l'ASMLA, les accusant d'avoir "suivi les ordres de leurs chefs européens, comme Habib Nabgan et Habib Chaab".

Les relations irano-suédoises sont également tendues en raison du dossier d'Hamid Noury, un ancien fonctionnaire pénitentiaire iranien condamné à la perpétuité en première instance en Suède pour son rôle dans les exécutions de masse de prisonniers ordonnées par Téhéran en 1988.

Son procès, qui a débuté en appel en janvier, suscite la colère de Téhéran, qui dénonce régulièrement des poursuites "politiques" et des "accusations sans fondement et fabriquées contre l'Iran" dans ce dossier.

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