La réforme des retraites était "nécessaire", plaide le président Macron

Le président français Emmanuel Macron
Le président français Emmanuel Macron Tous droits réservés Lewis Joly/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
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Par euronews avec AFP
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La réforme des retraites était "nécessaire", a plaidé Emmanuel Macron lundi dans son allocution télévisée, en disant "regretter" qu'elle n'ait pas été "acceptée" et qu'un "consensus" n'ait "pas pu être trouvé".

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Emmanuel Macron l'a confirmé : il ne reviendra pas sur la réforme des retraites, "nécessaire" a plaidé le président français lundi soir lors d'une courte allocution télévisée. Le chef de l'Etat a dit "regretter" qu'elle n'ait pas été "acceptée" et qu'un "consensus" n'ait "pas pu être trouvé". Mais pour tenter d'apaiser le climat, il a assuré qu'il entendait la "colère" des Français, estimant que "personne ne peut rester sourd à cette revendication de justice sociale et de rénovation de notre vie démocratique".

Mais "la réponse ne peut être ni dans l'immobilisme, ni dans l'extrémisme", a-t-il prévenu.

Quand aux syndicats, Emmanuel Macron entendait les recevoir dès ce mardi, mais ces derniers n’entendent pas renouer le dialogue avant la date symbolique du 1er mai. 

L'intersyndicale mise sur une démonstration de force lors du 1er Mai, après quoi la CFDT pourrait toutefois revenir à la table des négociations pour évoquer ces autres problématiques autour du travail.

100 jours

Mais le président de la République, déterminé à reprendre l'initiative depuis que sa loi a été globalement validée vendredi par le Conseil constitutionnel, a surtout dressé sa "feuille de route" pour la suite que sa Première ministre devra détailler "dès la semaine prochaine". Alors qu'elle apparaissait menacée depuis un mois, Elisabeth Borne obtient ainsi un sursis de trois mois.

Emmanuel Macron s'est donné "cent jours" pour lancer un plan d'"apaisement" et "d'action" d'ici le 14 juillet, après la "colère" suscitée par la réforme des retraites.

Trois chantiers

Pendant cette période, il a fixé trois chantiers, à commencer par la construction, avec les partenaires sociaux, d'un "nouveau pacte de la vie au travail" dont les contours restent à définir.

Ce nouveau pacte" sera "construit dans les semaines et les mois qui viennent par le dialogue social" entre organisations syndicales et patronales, a déclaré le chef de l'Etat.

Les négociations porteront sur la nécessité "d'améliorer les revenus" salariés, "faire progresser les carrières", "mieux partager les richesses", "améliorer les conditions de travail", "trouver des solutions à l'usure professionnelle" ou encore "aider à la reconversion".

Emmanuel Macron a ajouté que "la porte serait toujours ouverte aux syndicats" pour négocier. 

Le deuxième chantier porte sur la justice et "l'ordre républicain", avec "des annonces fortes dès le mois de mai" contre la délinquance et les fraudes sociales et fiscales. Emmanuel Macron a aussi promis de "renforcer le contrôle de l'immigration illégale", semblant relancer ce projet qui semblait mis sur pause.

"L'Etat de droit est notre socle et il n'y a pas de liberté sans droit ni sans sanction envers ceux qui transgressent le droit des autres", a affirmé le chef de l'Etat.

Enfin, troisième chantier: "le progrès pour mieux vivre".

Au menu, l'éducation, qui doit "renouer avec l'ambition d'être l'une des meilleures d'Europe", et la santé, avec l'engagement de "désengorger" tous les services d'urgence d'ici fin 2024.

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a estimé qu'il n'y avait "rien de concret" dans les perspectives ouvertes lundi par le président de la République, qui a notamment proposé un "nouveau pacte de la vie au travail" dans son allocution depuis l'Elysée.

Sans surprise, les oppositions ont critiqué le discours présidentiel.

A l'extrême droite, Marine Le Pen a dénoncé une "pratique déconnectée, solitaire et obtuse du pouvoir". "Complètement hors de la réalité", a aussi estimé à gauche Jean-Luc Mélenchon, tandis que le patron du parti Les Républicains Eric Ciotti a déploré un "catalogue de vœux pieux".

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